New York (awp/afp) - Wall Street a fini au plus haut de l'année mercredi, l'optimisme suscité par les autres Bourses et de bonnes nouvelles chinoises permettant de tirer le meilleur parti de résultats et d'indicateurs mitigés: le Dow Jones a gagné 1,06% et le Nasdaq 1,55%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 187,03 points à 17.908,28 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 75,33 points à 4.947,42 points.

Le S&P 500, un indice élargi que de nombreux investisseurs jugent le plus représentatif, a gagné 20,70 points, soit 1,00%, à 2.082,42 points.

Wall Street a ainsi suivi la tendance des Bourses européennes et chinoises, elles-mêmes rassurées par le fort rebond des exportations chinoises en mars.

"C'est une bonne remontée, déclenchée par les bonnes nouvelles venues de Chine, les résultats de (la banque) JPMorgan Chase et une série d'indicateurs mitigés, avec un Livre beige (de la Réserve fédérale) qui montre que la croissance économique reste modérée", a énuméré Peter Cardillo, chez First Standard Financial.

De fait, dix des douze régions surveillées par la Fed ont témoigné d'une croissance de leur économie entre fin février et début avril, avec une croissance lente des dépenses de consommation.

"La réaction des investisseurs aux mauvaises nouvelles est remarquable", a remarqué pour sa part Jack Ablin, chez BMO Private Bank.

Il faisait allusion en particulier à la déception provoquée par les ventes de détail, qui contre toute attente ont reculé en mars aux Etats-Unis, ce qui est de mauvais augure puisque la consommation est le principal moteur de l'économie américaine.

En outre, les prix à la production ont également surpris en restant dans le rouge, le recul des prix de l'énergie n'étant pas compensé par les autres catégories.

Enfin la banque JPMorgan Chase, numéro un américain en termes d'actifs, a annoncé des reculs de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires trimestriels.

"Mais c'est reçu positivement parce que ce n'est pas aussi mauvais que ne le craignaient les investisseurs", a expliqué Jack Ablin, sans cacher son inquiétude: "avec les plans de simulation de faillite (de plusieurs grandes banques) rejetés par les régulateurs, il y a globalement beaucoup de mauvaises nouvelles", a-t-il dit.

Peter Cardillo en revanche estimait que toutes ces nouvelles mitigées "représentent un nouveau point d'interrogation sur de futures hausses des taux" d'intérêt par la Réserve fédérale, ce qui satisfait des investisseurs toujours amateurs d'argent bon marché.

Le marché obligataire a légèrement progressé en fin de séance. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait à 1,763% contre 1,773% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,578% contre 2,594% précédemment.

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