Milan (awp/afp) - L'indice de confiance des consommateurs a connu un net recul en Italie en novembre, atteignant son niveau le plus bas depuis juillet 2017, a annoncé l'Istat mercredi.

En revanche, la confiance des entreprises s'est légèrement améliorée, selon l'Institut italien de statistiques.

L'indice de confiance des consommateurs est passé de 111,5 en octobre à 108,5.

Trois de ses composantes ont évolué négativement: l'indice sur le climat économique a reculé de 127,2 à 116,3, celui sur le présent de 107,9 à 106,8 et sur l'avenir de 116,1 à 110,2.

En revanche, la confiance des ménages concernant leur situation personnelle a progressé de 105,4 à 105,8.

Sur le front des entreprises, l'indice de confiance a légèrement augmenté, passant de 98,9 en octobre à 99,1, même si les industriels demeurent inquiets.

L'indice a ainsi diminué de 99,5 à 98,9 dans le secteur manufacturier, de 141,3 à 137,1 dans la construction et très légèrement dans le commerce de détail (de 108,3 à 108,2). Dans les services, il est resté stable à 99,6.

Le pays a connu une hausse de seulement 0,2% de son Produit intérieur brut (PIB) sur les neuf premiers mois de 2019.

L'économie de la péninsule est affectée par le ralentissement dans toute l'Europe, les tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, mais aussi par la prudence des entreprises italiennes qui investissent moins, inquiètes notamment de l'évolution mondiale.

Le gouvernement, formé du Mouvement 5 Etoiles et du Parti démocrate, prévoit une croissance du PIB de 0,1% en 2019 et de 0,6% en 2020.

"Les chiffres (de l'Istat) montrent que le système économique et le pays entier est touché par un climat de forte incertitude", a réagi l'association de consommateurs Federconsumatori dans un communiqué.

Nombre de "familles peinent à affronter les dépenses quotidiennes", a-t-elle ajouté, en demandant au gouvernement de diminuer la TVA sur les biens de première nécessité (couches, lait en poudre, protections féminines...) tout en lançant un programme de relance du marché du travail, alors que le chômage touche près de 10% de la population active.

afp/buc