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Londres (awp/afp) - Le nickel a fini la semaine quasi inchangé, après être d'abord tombé au plus bas depuis un an en raison d'une offre excédentaire et s'être ensuite redressé dans la foulée d'inondations en Indonésie qui menacent la production.

Le fort rebond du nickel par rapport à ses niveaux les plus bas cette semaine "est dû à des rapports faisant état d'inondations à Weda Bay en Indonésie, où se trouve la plus grande partie de la production", rapportent les courtiers de Marex.

Elles n'ont cependant "pas encore eu d'impact matériel sur les opérations (la production de nickel, ndlr)", tempèrent-ils, expliquant que la remontée du cours sur le LME reste modeste.

En début de semaine, les prix du nickel avaient d'abord suivi une tendance baissière "car le marché continue d'être inondé par une offre excédentaire, la demande restant faible", indiquent les analystes d'AME Research pour UniCredit.

Le cours de la tonne avait touché mercredi 19.615 dollars, un plus bas depuis juillet 2022.

En effet, l'offre reste atone "dans des régions comme l'Europe, où les prix élevés de l'énergie ont limité les activités à forte consommation d'énergie telles que (la production) d'acier inoxydable", poursuivent-il.

Le nickel est un élément essentiel de la fabrication de l'acier inoxydable. Cet usage représente la majeure partie de sa demande au niveau mondial.

Vers 15H20 GMT (17H20 à Paris), sur le LME, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s'échangeait à 20.000 dollars vendredi, contre 20.052 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L'or sous le joug du dollar

Le prix de l'or a terminé la semaine en hausse vendredi, bénéficiant d'un affaiblissement du dollar et effaçant les pertes enregistrées quelques jours plus tôt.

L'or, considéré comme le dollar comme une valeur refuge, a pâti en début de semaine de la concurrence du billet vert, des données positives sur l'économie américaine amenant les investisseurs à anticiper que la Réserve fédérale (Fed), qui se réunit la semaine prochaine, "sera obligée de maintenir ses taux directeurs plus élevés plus longtemps pour maîtriser les pressions inflationnistes", indique Han Tan, analyste chez Exinity.

Des taux plus élevés rendent le dollar plus rémunérateur, et plus attractif comparativement à l'or.

A l'inverse, le repli du billet vert vendredi a encouragé les achats de métal précieux, libellés en dollars et donc devenus meilleur marché, détaille Rupert Rowling, de Kinesis Money.

Avec les craintes d'une récession qui s'estompent, et les récents bons chiffres de l'économie chinoise, les traders et investisseurs pourraient se tourner davantage vers "les actions et autres classes d'actifs plus risquées plutôt que vers l'or", poursuit l'analyste.

L'once d'or s'échangeait vendredi à 1.927,18 dollar vers 15H20 GMT (17H20 à Paris) contre 1.919,08 dollars sept jours plus tôt.

Le cacao à des sommets historiques

Le cacao s'est encore envolé sur la semaine jusqu'à un nouveau sommet à Londres, poussé par des approvisionnements serrés des régions productrices en raison de maladies dans les cultures qui nuisent aux récoltes.

Vendredi, le cacao à Londres a même culminé à 3.069 livres sterling, un prix record enregistré depuis le début du contrat en 1989 et qui dépasse donc les précédents records atteints pendant la guerre civile en Côte d'Ivoire. A New York, le cacao évoluait à son plus haut niveau depuis 2011.

La maladie des des cabosses noires, qui provoque le noircissement et la pourriture des cabosses de cacao, se poursuit en Afrique de l'Ouest, nuisant à la production.

"Les maladies sont dues à l'excès de pluie qui tombe en ce moment", explique explique Jack Scoville, analyste de Price Future Group.

"L'idée d'un resserrement de l'offre se maintient sur la base d'autres rapports faisant état d'une réduction des arrivées en Côte d'Ivoire et au Ghana", poursuit-il. La Côte d'Ivoire est le premier producteur de cacao au monde.

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars 2024 valait 3.057 livres sterling vendredi, contre 2.987 livres sterling vendredi dernier en fin de séance.

A New York, la tonne pour livraison en décembre 2023 valait dans le même temps 3.745 dollars, contre 3.609 dollars vendredi dernier.

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