par Nick Trevethan

Le contrat sur le cuivre à échéance 4 mois, qui sert de référence sur la Bourse des métaux COMEX (Commodity Exchange), a gagné encore 0,6% dans les transactions en Asie pour atteindre un nouveau plus haut historique de 430,75 cents par livre, sous l'effet conjugué de la baisse du dollar, de la hausse du yuan et des doutes pesant sur l'approvisionnement.

Il avait déjà battu un record lundi soir dans les transactions à New York, avec une hausse de 0,5%.

De record en record, les cours du cuivre ont jusqu'ici gagné 28% sur l'année 2010.

"Tout dépend du dollar. De lourdes pertes de la part du billet vert font monter les prix du cuivre et d'autres matières premières. Dans le cas du cuivre, d'autres facteurs fondamentaux sont aussi à l'oeuvre", a commenté un trader de Hong Kong.

Le prix élevé de ce métal très utilisé dans l'électronique, le câblage et la construction est principalement lié à la très forte demande chinoise.

Le contrat sur le cuivre à échéance trois mois traité à Shanghai a clôturé mardi en hausse de 290 yuans à 69.000 yuans la tonne.

Le marché était fermé lundi et mardi à Londres, où le contrat de référence à trois mois avait fini en hausse à 9.346 dollars la tonne vendredi sur le LME (London Metal Exchange).

Ces derniers jours, la fermeture du terminal portuaire chilien de Patache depuis un accident le 18 décembre pèse sur l'offre, le Chili étant le premier producteur mondial de cuivre.

Sur le long terme, la crainte d'un déficit de l'offre l'année prochaine devrait maintenir les cours du cuivre à la hausse. D'autres métaux sont concernés, comme le zinc qui a gagné mardi 1,87% à Shanghai.

La hausse continue du cuivre a été brièvement interrompue lundi en début de séance en réaction au relèvement des taux d'intérêts en Chine durant le week-end. Mais la mesure était attendue et le resserrement monétaire chinois ne devrait pas, selon les analystes, modérer la demande du premier consommateur mondial de cuivre.

Le cuivre sera la matière première qui affichera les meilleures performances l'an prochain, selon Bank of America-Merrill Lynch, qui invoque une demande toujours croissante des pays émergents et une offre probablement insuffisante.

BofA-ML, dans une présentation faite à la mi-décembre de ses perspectives pour les marchés en 2011, voyait aussi les cours de l'or culminer à 1.500 dollars l'once l'an prochain et le baril de pétrole franchir temporairement la barre des 100 dollars.

La forte croissance des économies émergentes fera grimper les prix de l'ensemble des matières premières en 2011, et ce malgré la faiblesse des économies développées, estimait Sabine Schels, stratégiste matières premières chez BofA-ML.

Avec Jonathan Leff à New York et Amanda Cooper à Londres, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Dominique Rodriguez