Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole hésitaient entre gains et pertes mardi, le marché restant presque indifférent à la prolongation des coupes de productions de membres de l'Opep+, l'attention du marché se focalisant sur les taux d'intérêt américain et la demande chinoise.

Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, prenait 0,13% à 82,91 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, gagnait quelque 0,01% à 78,75 dollars après avoir perdu un peu de terrain.

"La décision du week-end du groupe des producteurs de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, ndlr) de prolonger les niveaux de production actuels tout au long du premier semestre 2024 n'a pas inspiré les acheteurs" de brut, commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Cinq pays membres de l'Opep et trois nations parties à l'accord Opep+ se sont engagés, dimanche, à maintenir une production réduite jusqu'à la fin du mois de juin.

Selon M. Varga le marché doute encore que l'alliance et notamment la Russie tiennent leur promesses de maintenir leurs baisses de productions et exportations.

Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank, note par ailleurs que la production de certains membres du groupe a augmenté en février.

"La question est maintenant de savoir combien de temps l'Arabie saoudite", qui assume le plus gros des coupes de production, "acceptera de tels écarts de conduite de la part de certains pays", lance-t-il.

L'attention des investisseurs est également focalisée sur "l'incertitude entourant les réductions de taux d'intérêt" aux Etats-Unis, affirme par ailleurs M. Varga.

Enfin, "d'autres pressions ont été exercées cette nuit (sur les prix), alors que l'on craint que l'objectif de croissance de 5% fixé par la Chine pour 2024 ne soit trop ambitieux", poursuit-il.

La Chine a en effet annoncé mardi viser une croissance d'environ 5% en 2024, l'un de ses objectifs les plus modestes depuis des décennies mais sans doute difficile à atteindre car la deuxième économie mondiale peine à se relancer depuis les années Covid.

emb/ved/abx