(Actualisé avec visite d'al Khatib au Qatar)

PARIS, 20 janvier (Reuters) - L'opposition syrienne se réunira le 28 janvier à Paris, en présence de ses principaux dirigeants, a annoncé dimanche le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

Le ministre français des Affaires étrangères a précisé lors du Grand rendez-vous d'Europe 1, i>Télé et Le Parisien que les principaux soutiens à la Coalition nationale syrienne (CNS) seraient également présents.

Interrogé sur le sérieux de cette coalition, Laurent Fabius a répondu qu'elle était "reconnue par près de cent pays" et qu'elle était dirigée "par des gens extrêmement bien et qui veulent tout simplement établir la démocratie en Syrie."

Le président syrien Bachar al-Assad "ne regagne pas du tout de terrain", a-t-il estimé.

Prié de dire si, à sa connaissance, le régime syrien avait utilisé des armes chimiques le 23 décembre à Homs, il a répondu par la négative.

"Nous avons demandé une vérification par les services, pas seulement nous d'ailleurs, et on nous a dit 'non'. Quand la vérification a été demandée elle était négative", a dit Laurent Fabius.

Moaz al Khatib, président de la CNS, se trouve actuellement au Qatar, afin d'obtenir des financements pour un éventuel gouvernement de transition dans les zones syriennes contrôlées par les insurgés, a-t-on par ailleurs appris auprès de sources proches de négociations à Istanbul.

Le président de la coalition est en faveur d'un tel gouvernement, mais d'autres membres s'y opposent en l'état actuel des choses.

"Tout le monde est d'accord sur la nécessité de former un gouvernement de transition, mais l'opinion majoritaire, c'est qu'il vaut mieux ne pas en former un maintenant, sans disposer de zone où l'on puisse agir en sécurité et sans être assez soutenus sur le plan international", a expliqué Ahmed Ramadan, membre de la coalition.

Les Frères Musulmans, seule force politique organisée au sein de la CNS, ont manifesté leur opposition à un gouvernement de transition, mais certaines sources affirment qu'ils pourraient changer d'avis en cas de soutien de la Turquie et d'autres gouvernements de la région. (Gérard Bon et Julien Dury)