ANKARA, 15 septembre (Reuters) - La Turquie envisage la possibilité de créer une "zone tampon" le long de sa frontière sud afin de faire face à la menace des combattants de l'Etat islamique en Irak et en Syrie, rapporte la presse locale citant le président Recep Tayyip Erdogan, lundi.

Le gouvernement va évaluer cette possibilité et décider si sa mise en oeuvre est nécessaire, indique la télévision turque rapportant des propos tenus par Erdogan à des journalistes dans l'avion qui le ramenait d'une visite officielle au Qatar.

Un responsable de la présidence turque a confirmé l'information mais n'a pas précisé dans quelles régions frontalières une telle zone pourrait être instaurée.

Membre de l'Otan, la Turquie a clairement indiqué qu'elle n'entendait pas être placée en première ligne dans la coalition militaire que les Etats-Unis tentent de constituer pour combattre les djihadistes de l'EI.

Les autorités d'Ankara se trouvent dans une position délicate car l'Etat islamique retient 46 otages turcs, des diplomates, des soldats et des enfants, après avoir pris le contrôle du consulat turc installé à Mossoul, principale ville du nord de l'Irak en juin.

Le gouvernement turc est également soumis à la pression de ses partenaires qui souhaitent qu'il endigue le flux de combattants étrangers qui rejoignent l'Etat islamique en passant par la Turquie.

Des responsables américains ont indiqué que plusieurs pays arabes, dont les noms n'ont pas été précisés, étaient prêts à se joindre aux frappes aériennes visant l'Etat islamique.

(Tulay Karadeniz; Pierre Sérisier pour le service français) ;))