DOHA, 21 octobre (Reuters) - La Cour suprême du Qatar a confirmé lundi la condamnation à quinze ans d'emprisonnement du poète Mohamed Ibn al Dhib al Ajami pour outrage à l'ancien émir, cheikh Hamad ben Khalifa al Thani, et incitation au soulèvement, a annoncé un proche.

Les poèmes d'Ajami font l'éloge des révolutions dites du printemps arabe, qui ont presque épargné le Qatar, critiquent l'ancien émir, qui a abdiqué en juin en faveur de son fils, cheikh Tamim, et se moquent des "cheikhs qui jouent à leurs PlayStations".

"C'est le verdict définitif pour Mohamed, il n'y a plus d'appels, il va devoir passer quinze ans en prison", a déclaré Mohmmed Rachid al Ajami, un cousin du poète vivant au Koweït.

Il a précisé que la Cour avait mis moins de trois heures pour rendre sa décision. Mohamed Ibn al Dhib al Ajami ne peut plus compter que sur une grâce de l'émir. Initialement condamné à la prison à vie, le poète avait vu en février sa peine réduite à quinze ans de prison. (Amena Bakr, Julien Dury pour le service français, édité par Gilles Trequesser)