Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note négative lundi, mettant un terme à trois séances de hausse de mercredi à vendredi passés et terminant proche de ses plus bas niveaux du jour. A Wall Street, les indices étaient en léger recul en début de séance après un week-end crucial pour la distribution. Les investisseurs encaissaient leurs bénéfices après les hausses des semaines précédentes.

Le reste de la semaine sera placée sous le signe des statistiques macroéconomiques et de la politique, à défaut de nouvelles importantes d'entreprises, avec notamment vendredi les données sur l'emploi aux Etats-Unis et dimanche le référendum constitutionnel en Italie, ont rappelé les analystes de Mirabaud Securities.

En Suisse, Actelion et Aryzta ont retenu l'attention, le premier après confirmation en fin de semaine passée de contacts avec Johnson&Johnson et le second après la publication lundi de ses résultats trimestriels.

Le SMI a fini en recul de 0,74% à 7823,23 points. Le SLI a cédé 0,76% à 1239,93 points et le SPI 0,65% à 8572,19 points. Sur les trente valeurs vedettes, 26 ont reculé et quatre avancé.

Parmi les plus gros perdants, on relève les financières Zurich Insurance (-1,7%), UBS (-1,5%), Julius Bär (-0,9%) et Credit Suisse (-2,2%). A propos de la grande banque, de premières spéculations circulent sur le marché pour évaluer ce que la mise en Bourse partielle de la filiale suisse pourrait apporter. A l'interne on parlerait d'une valorisation de 15 à 20 mrd CHF, a rapporté le dominical "Schweiz am Sonntag".

Galenica (-1,6%) a aussi fléchi. Relypsa, récemment rachetée par Vifor Pharma, a obtenu l'autorisation de l'Agence américaine du médicament (FDA) de supprimer la mise en garde concernant l'interaction médicamenteuse de Veltassa. Les analystes ont salué cette nouvelle. LafargeHolcim (-1,9%) et Syngenta (-1,4%) ont aussi nettement reculé, tout comme les cycliques ABB (-1,0%) et Schindler (-0,7%).

Dans le camp des poids lourds défensifs, Novartis a perdu 0,6%, Roche 0,5% et Nestlé 0,7%, pesant tous trois sur l'indice.

Richemont et Swatch ont cédé respectivement 0,4% et 0,9%. Jean-Claude Biver, patron du pôle horloger du groupe de luxe français LVMH, fait preuve d'optimisme. Selon lui, la branche de l'horlogerie est en train de remonter la pente. "Nous avons atteint le creux de la vague. Mais la situation s'améliore au second semestre", a-t-il dit dans une interview parue dans les colonnes du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung. Par ailleurs, Bernstein a relevé l'objectif de cours pour les deux titres.

Aryzta (+1,4%) a fini nettement dans le vert, ayant même gagné jusqu'à 2% en cours de matinée et après avoir ouvert nettement dans le rouge. Les chiffres trimestriels ont clairement déçu les attentes des analystes, mais la direction s'est montrée confiante et a confirmé les objectifs annuels.

Actelion (+3,0%) a fait la meilleure performance du jour. L'action avait bondi de presque 17% vendredi, après confirmation d'une prise de contact par l'américain Johnson & Johnson en vue d'une éventuelle transaction, dont rien pour le moment ne garantit qu'elle pourrait aboutir. Les deux autres gagnants sont Kühne+Nagel (+0,2%) et SGS (+0,4%).

Sur le marché élargi, Sulzer a perdu 2,4% après l'annonce de l'intention de racheter le fabricant de pompes français Ensival Moret. Des négociations exclusives ont été ouvertes vendredi.

Dans le sillage du rejet de l'initiative "Sortir du nucléaire", Alpiq a gagné 3,0% et BKW 0,7%.

Meyer Burger a encore bondi de 31% après avoir déjà gagné plus de 20% vendredi: les créanciers obligataires ont accepté la première étape de la recapitalisation du fournisseur de l'industrie solaire. Depuis jeudi, l'action a bondi de près de 73%.

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