Zurich (awp) - La Bourse suisse a encore terminé dans le rouge vendredi, alignant une sixième séance de baisse d'affilée. Peu après l'ouverture, le SMI a chuté sous les 7600 points, avant de regagner un peu de terrain jusque dans l'après-midi. Sur la fin, les pertes se sont à nouveau accentuées. En plus de la faiblesse des financières, l'indice a été plombé par le recul des poids lourds pharmaceutiques Roche et Novartis. Richemont et LafargeHolcim ont en revanche gagné du terrain après les chiffres.

Les marchés sont dans l'attente de la présidentielle américaine mardi et comme le résultat s'annonce serré entre Hillary Clinton et Donald Trump, la nervosité est grande.

Les données américaines du jour n'ont pas apporté d'impulsions. Les créations d'emploi en octobre ont été inférieures aux attentes. En Suisse, l'indice VSMI de volatilité a grimpé à 21,4 points, en hausse de plus de 40% depuis son dernier plus bas d'il y a environ deux semaines.

Le SMI a fini en recul de 0,62% à 7593,20 points, avec un plus bas du jour à 7586 points, pas très loin du plus bas de l'année de février dernier (7425 points). Sur une semaine, l'indice vedette de SIX a perdu 4,0%. Le SLI a fini en baisse de 0,53% à 1182,55 points et le SPI a perdu 0,65% à 8332,71 points. Sur les 30 "blue chips", 26 ont reculé et quatre avancé.

Avec un gain de 5,2%, Richemont a évolué à contre-courant durant toute la journée. Les chiffres semestriels étaient en partie déjà connus et n'ont donc pas causé de grande surprise. Les déclarations sur l'évolution positive des ventes en octobre ont stimulé l'action. Les courtiers parlent aussi de couvertures courtes qui ont fortement renforcé la tendance haussière. En cours de journée, le titre a gagné jusqu'à 10%. Dans le sillage de Richemont, Swatch a gagné 1,7%.

LafargeHolcim (+1,2%) a surpris en bien avec ses résultats trimestriels, au niveau du bénéfice d'exploitation en particulier. La direction a reconduit, voire relevé ses ambitions pour l'année en cours et estime son vaste programme de cessions d'actifs bien engagé. Le quatrième gagnant, sans information spécifique, est Aryzta (+1,2%).

Les financières font partie des gros perdants du jour. Swiss Re a cédé 1,6%, Julius Bär (-1,5%), Bâloise et Zurich Insurance 1,3% chacun. Credit Suisse, qui avait déjà perdu 7% la veille, a encore cédé 1,4%. Ce vendredi, les analystes ont livré des commentaires divergents à propos de la banque aux deux voiles: Natixis et Macquarie ont réduit l'objectif de cours, alors qu'UBS l'a au contraire augmenté. UBS a cédé 1,2%.

Les deux poids lourds pharmaceutiques Roche et Novartis ont plombé l'indice, reculant chacun de 1,2%. Actelion, Swisscom et Galenica ont toutes cédé 1,3%.

Sur le marché élargi, Meyer Burger a chuté de 13,7%, après avoir cédé jusqu'à 25% en cours de séance. Les causes précises de cette débandade ne sont pas clairement identifiées. Certains courtiers ont avancé des problèmes d'ordre financier, en l'absence de toute annonce officielle.

Les autres gros perdants sont Ascom (-5,8%), Valartis (-5,7%), Ypsomed (-4,6%) et GAM (-4,0%).

A l'inverse, les industrielles Schlatter (+3,6%) et Phoenix Mecano (+1,8%), ainsi que la financière Gottex (+3,3%) ont été recherchées. La veille, Gottex avait déjà gagné près de 20% après l'annonce d'un accord de refinancement de 6,2 mio EUR.

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