Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative vendredi, séance marquée par l'annonce d'UBS de son renoncement au soutien de la Confédération et de la Banque nationale suisse (BNS) dans le cadre du rachat forcé de Credit Suisse. L'action de la banque aux trois clés fait partie des rares gagnants du jour. Le SMI a lui fini sous la barre des 11'100 points.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée après que les prix à la production sont repartis légèrement à la hausse en juillet.

L'indice des prix de gros a augmenté de 0,3% sur un mois en juillet, alors que les analystes s'attendaient à +0,2% et que les prix avaient été stables le mois d'avant. Ce sont les coûts des services (+0,5%) qui ont tiré la hausse montrant que l'inflation est encore présente. Sur un an, l'indice a progressé de 0,8% alors que les analystes attendaient +0,7%.

Toutefois ces chiffres "ne devraient pas changer les perspectives de la prochaine réunion du comité monétaire de la Fed en septembre" qui devrait conserver un statu quo sur les taux directeurs d'après les paris des marchés, a estimé Will Compernolle de FHN Financial.

La veille, les chiffres de l'inflation générale (+0,2% sur le mois et +3,3% sur un an) n'avaient pas dépassé les prévisions des analystes et les indices avaient terminé légèrement dans le vert.

Le SMI a terminé en baisse de 0,61% à 11'081,63 points, avec un plus bas à 11'050,62 points et un plus haut à 11'162,45 points en début de séance. Le SLI a cédé 0,90% à 1749,46 points et le SPI 0,70% à 14'623,89 points.

Sur les 30 valeurs vedettes, UBS (+4,7%), ABB (+0,5%), Novartis (+0,2%) et Swisscom (+0,1%) sont les seuls gagnants du jour.

UBS renonce "volontairement" aux mesures de soutien mises en place par la Confédération et la Banque nationale suisse (BNS) afin de faciliter le rachat de Credit Suisse en difficulté. Cette transaction, lancée en mars lorsque la banque aux deux voiles a dû faire face à une grave crise de confiance, a généré 200 millions de francs suisses pour l'Etat suisse et stabilisé le système financier. Au total, Confédération et BNS ont reçu près de 730 millions de francs suisses.

Les deux autres poids lourds Roche (-0,7%) et Nestlé (-0,9%) n'ont pas échappé à la tendance.

La volatile AMS Osram (-4,5%) a terminé lanterne rouge, derrière Richemont (-2,8%) et Swiss Re (-2,7%).

Swatch (-1,7%) n'a guère fait mieux que son concurrent genevois.

Sur le marché élargi, Von Roll (+10,3%) est la cible d'une offre de rachat par l'allemand Altana, qui a conclu un accord avec les membres de la famille von Finck pour la reprise de leur participation de 80,89% au capital de Von Roll, selon le texte de l'annonce préalable d'offre publique d'acquisition. Le contrat prévoit un prix de 86 centimes par action, qui correspond au prix de l'offre.

L'entreprise soleuroise a aussi fait état d'une poursuite de sa croissance au premier semestre, en dépit d'un environnement d'affaires difficile. Si le chiffre d'affaires et le résultat d'exploitation sont en hausse, les entrées de commandes marquent toutefois le pas. Le résultat d'exploitation Ebit s'est amélioré de 26,2% à 11,8 millions de francs suisses, pour une marge afférente de 9,6%. Le bénéfice net s'inscrit à 8,2 millions de francs suisses, en hausse de 33,6%.

Le spécialiste de la cybersécurité et de l'internet des objets Wisekey (-2,6%) a annoncé la création d'une coentreprise avec la société italienne Italpreziosi et la société de conseil et d'investissement Kaufmann & Partners. Les détails financiers n'ont pas été dévoilés.

Le réseau social élitiste Asmallworld (-4,4%) a conclu un partenariat avec la chaîne d'hôtels allemande Althoff. Quatre des 18 établissements de ce dernier seront intégrés dans le programme Gha Discovery Loyalty du zurichois à partir de la fin de l'année en cours. Les détails financiers de cette transaction n'ont pas été communiqués.

rp/al