Zurich (awp) - La Bourse suisse est attendue en légère hausse à l'ouverture jeudi, après avoir clôturé dans le rouge pour la première fois de l'année la veille. Très attendue, la conférence de presse de Donald Trump n'a pas véritablement apporté de nouveautés sur les intentions du président élu américain en termes de politique économique. En Suisse, le secteur du luxe profitait des ventes de Richemont au 3e trimestre.

Donald Trump n'a rien dévoilé d'important et permet aux investisseurs de continuer à espérer que des propositions économiques concrètes seront annoncées le 20 janvier, jour de son investiture, constate Mirabaud Securities. Ses déclarations protectionnistes au sujet du secteur pharmaceutique, plus particulièrement son intention de concentrer la production aux Etats-Unis, pourraient peser sur les valeurs suisses du secteur.

Wall Street a terminé sur de nouveaux records, preuve des espoirs nourris par le marché à l'égard du trublion républicain. La banque genevoise prévoit néanmoins une ouverture en légère baisse pour les indices européens.

L'agenda gagne en volume au fur et à mesure que le mois de janvier prend de l'âge. La journée de jeudi sera marquée par la publication de la croissance allemande pour 2016, la production industrielle en zone euro et le Philly Fed aux Etats-Unis, susceptible d'apporter de la volatilité aux indices. La patronne de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen fera une intervention publique en soirée.

En Suisse, différentes entreprises ont dévoilé leur chiffre d'affaires. Richemont, qui a dépassé les attentes au troisième trimestre, retient l'attention.

A 08h20, le préSMI calculé par Julius Bär prenait 0,07% à 8432,84 points.

Richemont (+5,3%) suscite l'enthousiasme après un troisième partiel meilleur que prévu, entrainant dans son sillage son rival Swatch (+3,6%). Le gérant de marques genevois a enregistré à fin décembre un chiffre d'affaires en hausse de 6%. La région Asie-Pacifique et la joaillerie ont contribué grandement à cette performance.

Actelion (+0,4%) profitait de nouvelles rumeurs sur un accord avec le géant américain Johnson & Johnson (J&J). Selon un article de presse, les deux partenaires auraient trouvé un terrain d'entente sur le prix d'achat

Adecco affichait une progression de 0,4%. Deutsche Bank a relevé sa recommandation à "hold", après "sell". L'embellie conjoncturelle des grandes économies est invoquée pour justifier cette amélioration.

UBS (+0,5%) figurait parmi les rares gagnants, contrairement à Credit Suisse (-0,3%)

Zurich Insurance (-0,9%) a écopé d'une recommandation de vente de la part de Société Générale et voyait sa cote descendre. L'action a bien performé en 2016 alors que l'élection de Donald Trump risque d'entraîner une pression sur les prix, affirment les analystes de la banque française.

Novartis (-0,5%) et Roche (-0,2%) faisaient les frais des déclaration de M. Trump. Roche a par ailleurs reçu l'homologation pour une nouvelle formulation de son médicament MabThera (rituximab) en Suisse. Nestlé perdait 0,1%.

Sur le marché élargi, Partners Group (aucune indication avant-Bourse) a dépassé les attentes en 2016 avec sa masse sous gestion et ses entrées nettes d'argent. Bossard, Inficon, U-Blox et VAT (pas de cours) ont également publié des chiffres. Meyer Burger (stable) a décroché une commande de quelque 8 mio CHF en Europe.

fr/buc