Zurich (awp) - La Bourse suisse gagnait en vitesse jeudi, dans l'attente de la Banque centrale européenne (BCE), dont la décision de politique monétaire, déjà largement anticipée, sera connue en début d'après-midi.

"La croissance s'accélère, le chômage a atteint un niveau historiquement bas et l'inflation se normalise, de sorte que la Banque centrale européenne (BCE) peut commencer à baisser ses taux d'intérêt", a souligné le chef économiste de Lombard Odier, Samy Chaar. "Nous tablons sur trois baisses de taux de la part de la BCE en 2024, puis sur un assouplissement plus rapide l'année prochaine qui portera le taux de dépôt de la banque centrale à un niveau final de 1,5%."

Il souligne qu'"un meilleur pouvoir d'achat, un retour de la confiance et un assouplissement des conditions financières laissent présager de bonnes perspectives de croissance à court terme, après les profonds chocs de ces dernières années."

Au chapitre macroéconomique, les commandes à l'industrie allemande ont à nouveau chuté en avril, sur fond de morosité économique persistante de la première économie européenne.

En Suisse, le taux de chômage s'est stabilisé à 2,3% en mai. En tout, près de 17'400 personnes de plus se sont retrouvées au chômage par rapport à mai 2023.

Le secteur de l'hôtellerie a tiré parti de la venue des touristes étrangers cet hiver. Le volume des nuitées a augmenté de 2,9% à 18,0 millions, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS).

A 11h05, le SMI gagnait 0,64% à 12'228,60 points, le SLI 0,70% à 1987,09 points et le SPI 0,63% à 16'242,50 points. Sur les trente principales valeurs, 24 avançaient et six reculaient.

La lanterne rouge revenait à Julius Bär, qui perdait 2,8%, dans un contexte de rumeurs persistantes sur le rachat de son concurrent EFG International.

Partners Group (-1,9%) a vu UBS abaisser sa recommandation à "neutral" contre "buy", au vu de l'affaiblissement des transactions et de la politique monétaire toujours restrictive. L'analyste en charge ne voit pas de croissance du bénéfice à court terme.

Novartis (-0,2%) faisait moins bien que les autres poids lourds, Nestlé grappillant 0,2% et le bon Roche avalant même 1,1%. Selon Bloomberg, le bâlois poursuit une filiale du laboratoire chinois Sinocare pour violation de brevet.

En tête de la course, Logitech s'envolait (+4,4%), suivi par Straumann (+2%) et Richemont (+1,9%).

Sur le marché élargi, le laboratoire genevois Addex Therapeutics (stable) se dit financé "au-delà de 2026". Il a tout de même creusé sa perte au premier trimestre.

La société événementielle et de films Highlight Event and Entertainment (non négocié) proposera à ses actionnaires de réduire son capital action lors de son assemblée générale le 28 juin.

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