Zurich (awp) - La Bourse suisse terminé sur une note négative vendredi. Le SMI a évolué en dents de scie dans le vert jusqu'en milieu d'après-midi, affichant un plus haut du jour au-dessus de la barre symbolique des 12'100 points. Il a ensuite viré au rouge et est même repassé sous les 12'000 points à son plus bas du jour, remontant un peu au-dessus à la clôture. L'inquiétude semble avoir gagné les investisseurs à deux jours du second tour des législatives en France.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, au lendemain du jour férié de la Fête nationale américaine.

En Suisse, la population conserve une perception prudente de l'évolution du contexte économique en juin, avec toutefois une amélioration sur un mois comme sur un an. L'indice du climat de consommation publié par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) s'est inscrit à -37 points, contre -38 points en mai. Comparé à juin 2023, l'indice est supérieur de 3 points.

La consommation des ménages au Japon a reculé de 1,8% en mai sur un an et corrigée de l'inflation, faisant peser des doutes sur l'éphémère reprise observée un mois plus tôt.

L'Allemagne a enregistré une chute inattendue de la production industrielle en mai. L'indicateur clé pour le secteur manufacturier a reculé de 2,5%, en données corrigées des variations saisonnières, après une modeste augmentation de 0,1% en avril, revue en hausse. Les analystes interrogés par Factset avaient prévu un léger gain de 0,2% pendant le mois sous revue.

Le SMI a terminé en recul de 0,52% à 12'006,14 points, avec un plus bas à 11'991,62 et un plus haut à 12'111,63. Le SLI a cédé 0,42% à 1953,39 points et le SPI 0,36% à 16'013,59 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 23 ont reculé et 7 avancé.

Le trio des plus gros perdants du jour se compose de Sonova (-1,9%), ABB (-1,6%) et Logitech (-1,5%).

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,4%) et Novartis (-0,7%) ont pesé sur l'indice.

Nestlé France et sa filiale Société des Produits Alimentaires de Caudry (SPAC) ont été mis en examen en France suite au scandale des pizzas surgelées Buitoni Fraîch'Up, contaminées par la bactérie E. coli, ce qui aurait entraîné la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres en 2022.

Citigroup a relevé l'objectif de cours de Novartis et confirmé "neutral". L'analyste a révisé sa modélisation avant les prochains résultats trimestriels. Les prévisions de ventes ont été relevées, reflétant mieux les tendances actuelles et les possibilités d'extension d'indication pour Scemblix et Kisqali.

Les deux titres Roche (bon -0,04% et porteur +0,6%) ont évolué diversement après que le bâlois a obtenu du gendarme sanitaire aux Etats-Unis (FDA) un feu vert pour la commercialisation d'une seringue préremplie de Vabysmo (faricimab), un traitement ophtalmique lui-même dûment homologué depuis début 2022.

Straumann (+1,9%) a fini en tête du podium, devant VAT Group (+1,5%) et Partners Group (+1,4%).

Swatch (-0,8% à 187 francs suisses) a été rétrogradé à "neutral" de "buy" par Bryan Garnier qui a aussi fortement réduit l'objectif de cours à 290 de 345 francs suisses. L'analyste se montre plus prudent à l'égard du secteur horloger suite à la détérioration conjoncturelle en Chine. Le premier semestre s'annonce difficile pour la branche, victime d'un ralentissement encore plus marqué au deuxième trimestre. Les groupes de produits de luxe seront sous pression pour maintenir leurs marges.

Richemont (-0,5%) a également cédé du terrain.

Le gestionnaire de fortune Julius Bär (-0,4%) a annoncé la nomination d'Axel Hoffmans au poste de directeur pour ses activités en Allemagne. Il prendra ses fonctions début 2025. Actuellement responsable de la banque privée au sein de HSBC Allemagne, M. Hoffmans était auparavant chez Credit Suisse aussi outre-Rhin.

Sur le marché élargi, la Banque Cantonale de Genève (stable) a annoncé l'acquisition totale du représentant de fonds étrangers en Suisse, Mont-Fort Funds. Les détails financiers n'ont pas été précisés.

Le transformateur laitier lucernois Emmi (+2,2%) a conclu un accord en vue d'acquérir le groupe français Mademoiselle Desserts, spécialisé dans les pâtisseries haut de gamme. La valeur de l'entreprise est de 900 millions d'euros.

L'agrégateur d'offres de voyages en ligne Lastminute (+0,2%) a relevé ses objectifs annuels après la conclusion d'un accord avec la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair, avec qui elle a été en conflit par le passé.

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