Zurich (awp) - La Bourse suisse recule légèrement mercredi pour la deuxième journée consécutive. Les poids lourds en particulier tirent l'indice SMI vers le bas dans un contexte pauvre en nouvelles. Les indices négatifs d'Outre-Atlantique contribuent au mouvement.

Sur les marchés, la nervosité augmente à nouveau, de l'avis des courtiers. Le groupe d'aluminium Alcoa, qui ouvre trationnellement la saison des résultats, a présenté la veille un résultat décevant, ce qui inquiète. De plus, la Réserve fédérale américaine (Fed) publiera son procès-verbal dans la soirée. Alors que les marchés espéraient dernièrement toujours plus que les taux ne soient relevés qu'en décembre, le rapport pourrait indiquer autre chose.

A 9h30, le SMI lâchait 0,30% à 8111,10 points, le SLI perdait 0,16% à 1245,24 points et le SPI 0,21% à 8859,61 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, 15 étaient en baisse, 10 en hausse et 5 inchangées.

Ce sont une fois de plus les pertes des deux poids lourds pharma Roche et Novartis (les deux -0,7%) qui maintiennent l'indice dans le rouge. Les titres pâtissaient des faibles indices de Wall Street, où les actions du secteur de la santé ont été sous pression la veille en raison de l'avertissement sur bénéfice du spécialiste des diagnostiques Illumina.

Le groupe pharmaceutique Actelion (-0,6%) et le fournisseur pharma Lonza (-0,4%) reculaient aussi. Galenica (-0,5%) et Sonova (-0,4%) suivaient le mouvement. Sur le marché élargi, Ypsomed (-1,1%), Molecular Partners (-1,0%) et Basilea (-0,9%) ne faisaient pas exception.

La grande perdante parmi les blue chips était toutefois le groupe logistique Kühne+Nagel (-1,2%). Un courtier met ces pertes au compte des résultats d'Alcoa mardi. Quand le groupe d'aluminium ouvre la saison avec d'"aussi mauvais résultats, les intervenants s'attendent à des chiffres similaires dans la branche", a commenté un courtier. Les grands groupes de logistique devraient en conséquence être aussi affectés, a-t-il ajouté.

Le troisième poids lourd Nestlé reflète le mieux les tensions du marché: l'action oscillait au cours de la première demi-heure de négoce dans une fourchette entre +0,1% et -0,1%.

Les financières n'évoluaient pas non plus à l'unisson. Swiss Re (-0,4%), Credit Suisse et Zurich Insurance (les deux -0,2%) lâchaient du lest, alors qu'UBS (inchangé) et Julius Bär (+0,3%) évoluaient à l'inverse de la tendance.

LafargeHolcim s'érodait de 0,2%. Le patron du mastodonte helvético-hexagonal des matériaux de construction, Eric Olsen, n'a pas caché dans les colonnes du "Financial Times" ses difficultés à rassembler sous un même toit deux entreprises de telles envergures.

Les valeurs du luxe poursuivaient leur rétablissement. Richemont s'adjugeait ainsi 1,0% et Swatch 0,8%, toujours portés par les résultats intermédiaires de leur concurrent français LVMH.

Sir le marché élargi, le producteur de semi-conducteurs AMS abandonnait 2,4%, au lendemain de l'annonce par Samsung de l'arrêt subit de la production de son Galaxy Note 7, victime d'explosions de batteries.

BB Biotech cédait 1,0%, après avoir pourtant dévoilé des résultats provisoires positifs au troisième trimestre.

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