Zurich (awp) - A l'instar des autres marchés europoéens, la Bourse suisse, en manque d'impulsion, a ouvert en baisse vendredi, après la mauvaise performance de la veille des principaux indices à Wall Street. Démunis en matière d'informations d'entreprises, les investisseurs avaient tout de même quelques données macroéconomiques à décortiquer.

La Bourse de New York a terminé en repli jeudi soir, malgré les solides résultats du géant américain des semi-conducteurs Nvidia publiés mercredi soir et des indicateurs marquant un rebond de l'activité économique américaine.

Selon l'expert de Mirabaud Banque, John Plassard, "la tendance a été impactée par des statistiques économiques (PMIs) meilleures qu'anticipées qui pourraient une nouvelle fois laisser entendre que la Fed veuille attendre plus longtemps que prévu avant de baisser ses taux d'intérêt".

Plusieurs données conjoncturelles vont se succéder ce vendredi, notamment en matinée les chiffres définitifs du produit intérieur brut au 1er trimestre en Allemagne, les ventes au détail en avril au Royaume-Uni et, dans l'après-midi, l'indice de confiance des consommateurs en mai aux Etats-Unis de l'Université du Michigan.

Au Japon, l'inflation a ralenti en avril pour un deuxième mois d'affilée à 2,2% sur an hors produits frais.

Vers 09h08 à la Bourse suisse, l'indice vedette SMI baissait de 0,74% à 11'878,90 points, après avoir clôturé la veille en petite hausse de 0,07%. Le SLI perdait 0,80% à 1945,68 points et le SPI abandonnait 0,53% à 15'897,58 points.

Presque toutes les valeurs vedettes ont démarré la séance dans le rouge, à l'exception notable de l'action au porteur Roche (+0,2%) et de Lonza (-0,2%) qui résistaient.

Les autres poids lourds de la cote n'échappaient par contre pas à la tendance maussade avec le bon de jouissance Roche (-0,3%), Novartis (-1,3%) et Nestlé (-0,8%).

Partners Group (-3,9%) affichait le plus important repli, souffrant d'un traitement hors-dividende de 39 francs suisses.

Julius Bär (-0,3%) ne semblait pas profiter d'un relèvement d'objectif de cours par Kepler Cheuvreux au lendemain de sa performance sur les quatre premiers mois de l'année. Le gestionnaire de fortune a profité de l'évolution positive des marchés actions et du franc en début d'année pour étoffer ses avoirs sous gestion. Mais la collecte d'argent a clairement manqué les attentes, vraisemblablement en raison des remous provoqués par l'affaire des prêts octroyés au groupe autrichien en faillite Signa et le départ consécutif du patron de la banque.

Sur le marché élargi, Stadler Rail (-1,9%) et Valiant (-7,6%) étaient également traités hors-dividende de respectivement 0,90 et 5,50 francs suisses.

Arbonia (+2,4%) bénéficiait par contre d'un relèvement de recommandation à l'achat, contre "hold" précédemment, par les analystes de Stifel.

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