Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert sur une note peu changée mercredi. On manque actuellement d'impulsions et les regards se tournent déjà vers la publication, vendredi, des statistiques officielles du chômage aux Etats-Unis. Les indications préalables ne fournissaient pas de direction claire. Après les clôtures en Europe mardi, les indices de Wall Street n'ont que peu varié, restant à portée de leurs niveaux record.

La question de la politique des taux de la Réserve fédérale (Fed) reste ouverte et on continue de spéculer sur une hausse en septembre ou en décembre seulement. Les données officielles attendues vendredi sur l'emploi US fourniront peut-être des impulsions. Avant cela, on connaîtra cet après-midi la statistique de l'emploi privé ADP en juillet, un indicateur avant les données officielles. On attend aussi l'activité économique dans la région de Chicago en août, les promesses de vente de logements en juillet et les traditionnels stocks pétroliers hebdomadaires.

A 9h30, le SMI gagnait marginalement 0,02% à 8237,56 points, le SLI 0,04% à 1247,73 points et le SPI 0,03% à 8954,30 points. Sur les trente blue chips, quatorze montaient et seize reculaient.

Avec un gain de 1,5%, Bâloise faisait la meilleure performance du moment. Les chiffres semestriels de mardi, avec les provisions en Allemagne, ont pesé sur les bénéfices et déçu les analystes. L'évolution opérationnelle, en particulier en Suisse, ainsi que les perspectives de dividendes attractifs avaient été qualifiées d'éléments positifs pour un engagement sur Bâloise.

Dans la perspective d'une prochaine hausse de taux américain, UBS gagnait 0,9% et Credit Suisse 1,2%. L'action CS a profité récemment de l'intérêt de gros investisseurs américains. Mardi, on a ainsi appris que Manager Capital Group avait porté sa participation à plus de 5%, contre 2,7% auparavant. Dans une interview au "Handelsblatt", le président du conseil d'administration Urs Rohner a déclaré qu'il voulait rester en place jusqu'en 2018 pour accompagner la mutation de la banque de la banque d'investissements vers la banque de gestion de fortune.

Roche (+0,2%) et Novartis (+0,1%), soutenaient l'indice. La FDA américaine a homologué le médicament biosimilaire Erelzi de Sandoz, un concurrent d'Enbrel d'Amgen, pour le traitement de l'arthrite, des rhumatismes et du psoriasis. L'an dernier, Enbrel a généré un chiffre d'affaires de 5,4 mrd USD. La BC de Zurich a parlé de "percée" pour Novartis, prévoyant que le médicament générera un important chiffre d'affaires.

Richemont cédait 1,4% et était lanterne rouge de l'indice. UBS a rétrogradé le titre à "neutral" de "buy". Une rencontre avec des vendeurs de montres à Hong Kong a confirmé que l'environnement est actuellement difficile et va le rester pour les horlogers suisses. Swatch, qui avait nettement reculé ces derniers temps, résistait mieux et ne perdait que 0,3%.

Sur le marché élargi, Tecan gagnait 0,4% après l'annonce du rachat de l'américaine SPEware Corporation, pour un montant de 50 mio USD qui représente environ trois fois le chiffre d'affaires estimé de l'entreprise en 2016. Une opération de complément optimale, ont commenté des analystes. Au lendemain des chiffres, Vetropack gagnait encore 1,1% dans le sillage d'une augmentation d'objectif de cours.

Straumann chutait de 4,6%. Le fonds souverain singapourien GIC a réduit sa participation dans Straumann à moins de 5% contre 14% auparavant, en plaçant environ 1,4 mio d'actions. L'entreprise bâloise a elle-même racheté 530'000 de ses propres titres pour 200 mio CHF. L'opération est financée par les liquidités excédentaires. Le paquet d'actions a été cédé avec une décote de 6%, ce qui explique le recul du titre.

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