Zurich (awp) - Les indices de la Bourse suisse, évoluaient diversement mercredi en milieu de journée. En cours de matinée, le SMI avait fait quelques incursions dans le vert, sans pouvoir s'y maintenir toutefois. Les investisseurs étaient dans l'attente des résultats de fin de la réunion de deux jours du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed (en soirée heure suisse). En Suisse, Julius Bär et Lonza monopolisaient l'attention.

La forte baisse des indices américains, mardi, est à mettre sur le compte d'une prise de bénéfice "assez évidente (et espérée) avant la réunion de la Réserve fédérale américaine", ainsi que par la progression des rendements de bons du Trésor et l'effondrement de certaines valeurs de la santé et de l'énergie, ont commenté les spécialistes de Mirabaud Securities.

Sur le front macroéconomique, le taux d'inflation a ralenti à 1,3% sur un an en janvier dans la zone euro, contre 1,4% en décembre, selon une première estimation. C'est exactement ce que prévoyaient les analystes.

En Allemagne, le taux de chômage a baissé à 5,4% en janvier après 5,5% en décembre, confirmant la bonne santé de la première économie européenne et comme prévu par les analystes.

En France, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4% en janvier sur un an, soutenus par l'accélération de la hausse des prix des services et de l'énergie.

On attendait dans l'après-midi aux Etats-Unis les chiffres ADP de l'emploi dans le secteur privé ainsi que l'activité économique dans la région de Chicago pour le mois de janvier, les promesses de vente de logements en décembre et les stocks hebdomadaires de pétrole brut.

Vers 11h50, le SMI reculait de 0,12% à 9422,37 points, avec un plus haut à 9440,76 et un plus bas à 9411,51. Le SLI cédait 0,13% à 1544,15 points et le SPI grignotait 0,05% à 10'827,36 points. Sur les trente valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibraient.

Lonza (-4,3%) et Julius Bär (-2,5%) se disputaient la lanterne rouge après la publication de leurs résultats annuels respectifs. Logitech (-1,1%) complétait le trio des plus gros perdants.

Julius Bär a affiché des résultats inférieurs aux attentes des analystes, à quelques exceptions près. Le gestionnaire de fortune zurichois a toutefois connu une année faste et renforcé ses recettes, ses actifs sous gestion et ses bénéfices de plus de 14%. Les actionnaires profiteront d'un relèvement de dividende. Les deux grandes banques naviguaient aussi dans le rouge: UBS perdait 0,5% et Credit Suisse 0,1%.

Lonza a enregistré l'an dernier une croissance de ses revenus supérieure à ses propres pronostics assortie d'une meilleure rentabilité. L'entreprise ne va cependant pas augmenter son dividende, malgré l'explosion de la capitalisation.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,7%) pesait sur l'indice et Roche (-0,2%) fléchissait légèrement. Nestlé (+0,8%) gagnait en revanche du terrain, soutenant l'indice.

Dans le camp des gagnants, l'horloger Swatch (+3,1%) poursuivait sur la lancée positive de la veille dans le sillage de ses résultats annuels. Plusieurs analystes ont relevé l'objectif de cours de la porteur. Richemont (+0,3%) suivait assez loin.

Fortement sous pression ces derniers temps, Aryzta (2,4%) tentait de se reprendre et occupait la deuxième marche du podium, devant Sika (+1,2%).

Sur le marché élargi, Rieter (+2,2%) avait le vent en poupe, malgré des résultats mitigés. Alors que les recettes sont ressorties en dessous des attentes des analystes, le bond des entrées de commandes, dopées par les marchés asiatiques, a dépassé les pronostics.

Georg Fischer (+1,3%) a annoncé le rachat du tessinois Precicast Industrial, spécialisé dans les composants en alliage pour l'industrie aéronautique et pour les turbines à gaz industrielles.

Le constructeur de véhicules agricoles et municipaux Bucher (-0,3%) a vu ses entrées de commandes et son chiffre d'affaires prendre l'ascenseur et devrait avoir amélioré sa rentabilité en 2017.

Le producteur de soupes, sauces et bouillons Hügli (+0,2%), récemment avalé par le groupe Bell (+0,5%), a publié des ventes annuelles quasiment stables, malgré un nouveau recul de ses activités sur son principal débouché allemand.

Bobst (-1,6%) table pour 2017 sur une progression du bénéfice net supérieure à celle du résultat d'exploitation (Ebit). Les nouvelles législations fiscales américaine et vaudoise sont à l'origine de cet avertissement positif sur résultats.

Le fabricant de produits pour les soins dentaires Coltene (+1,6%) a augmenté ses ventes l'an dernier et table sur une progression plus que proportionnelle de l'ebit et du bénéfice.

En queue de classement, l'exploitant de remontées mécaniques Titlis (-1,8%) a vu son bénéfice net bondir de près d'un quart au cours de son exercice 2016/17, clos fin octobre.

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