Zurich (awp) - Après un démarrage hésitant, la Bourse suisse a rapidement glissé dans le rouge jeudi en matinée, sans parvenir à s'en extraire à l'approche de la mi-journée. Alors que Wall Street a clôturé la veille en ordre dispersé le flux de nouvelles d'entreprises demeurait modeste, les investisseurs ayant eux accueilli sans réelle surprise la confirmation à Sintra de la poursuite par les principales banques centrales du resserrement monétaire en cours en vue de lutter contre l'inflation.

Le ton "hawkish" des banquiers centraux lors du forum de Sintra, au Portugal, sans constituer une réelle surprise, "confirme que le pivot des institutions monétaires n'est pas pour tout de suite", observe John Plassard, de Mirabaud Banque. L'appétit pour le risque a ainsi ralenti dans la seconde moitié de la semaine les responsables de la Fed, de la BoE, de la BCE et d'autres ayant confirmé que la campagne de resserrement monétaire et la lutte contre l'inflation étaient loin d'être terminées et tué tout espoir les d'un éventuel virage accommodant, ajoute Pierre Veyert d'Activtrades.

Après avoir débuté la séance en hausse de 0,1%, le SMI s'est orienté dans le rouge dans les premiers échanges, sans parvenir à remonter la pente par la suite, notant vers 11h30 à 11'169,80 points, soit un repli de 0,12%. Le SLI se repliait de 0,18% à 1748,75 points et l'indicateur élargi SPI perdait lui à peine 0,04% à 14'722,52 points.

Parmi les 30 valeurs constitutives de l'indice Swiss Leader Index, quatorze perdaient du terrain et autant en gagnaient, alors que Lindt et Sonova faisait du surplace. Les trois poids lourds de la cote soutenaient les indices, les deux géants pharma Roche et Novartis prenaient respectivement 0,1 et 0,2%, alors que le numéro un mondial de l'alimentation Nestlé s'appréciait aussi de 0,2%.

En haut de tableau, Swatch Group (+1,7%) prenait la tête, l'horloger biennois étant accompagné par son concurrent genevois Richemont (+0,7%). Adecco (+0,6%) se hissait sur la 3e marche du podium provisoire.

Côté perdants, ABB (-1,7%) héritait de la lanterne rouge, derrière Sika (-1,0%) et Kühne+Nagel (-1,0%).

Sur le marché élargi, la Banque cantonale de Glaris (GLKB) plongeait de 5,5%. L'établissement de Suisse centrale a annoncé le placement de 1,5 million de ses propres actions auprès d'investisseurs institutionnels. Ces nominatives étaient détenues depuis plus d'une année par huit autres banques cantonales. La création de ces titres remonte à décembre 2021, au moment de la conversion d'un emprunt. Après cette opération, la participation de ce groupe de huit banques cantonales est passé à 3,7%, contre 14,8% précédemment. Le flottant de la GLKB a ainsi augmenté de manière "substantielle".

Le groupe de bancassurance Bâloise (-4,9%) était également à la peine. A l'instar d'autres assureurs, celui-ci adaptera la présentation de ses chiffres aux nouvelles normes comptables IFRS. Pour cette raison, les chiffres 2022 ont été ajustés pour les prendre déjà en compte, avec à la clef un bénéfice net en repli.

Cosmo progressait de 1,5% après avoir fait part du début d'une étude clinique de phase III sur une solution de son clascotérone pour traiter l'alopécie androgénétique (AAG) masculine. Les deux volets du programme, baptisés Scalp 1 et 2, porteront chacun sur 750 hommes d'au moins 18 ans dans une soixantaine de centres ventilés entre les Etats-Unis, la Géorgie, l'Allemagne et la Pologne.

Le fournisseur de matériel et prestataire de services informatiques Also (-1,1%) a procédé à l'acquisition de l'entreprise norvégienne Commaxx. L'opération, dont les détails financiers ne sont pas fournis, vise un renforcement des activités d'informatique à distance (cloud) et de solutions.

La Banque cantonale des Grisons (+0,6%) a annoncé la nomination d'Urs Widmer au poste de directeur financier. Il prendra ses fonctions dès le 1er septembre.

Le gestionnaire d'actifs en difficulté GAM (+0,9%) a conclu un accord pour la vente de son unité de services de gestion de fonds de tiers (FMS), déficitaire, à l'irlandais Carne Group. Ce dernier déboursera 2,25 millions d'euros pour l'entité luxembourgeoise et un demi-million de francs suisses pour sa pendante suisse.

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