Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de jeudi sur une note peu ou prou inchangée par rapport au niveau de clôture de la veille. Les indications préalables étaient pourtant négatives, Wall Street ayant terminé dans le rouge après les rumeurs - entre-temps démenties - sur la volonté des Chinois d'acheter moins de dette américaine et sur un éventuel retrait des Etats-Unis du traité de l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna).

La place tokyoïte a également terminé en repli sur fond de renforcement du yen. En Suisse, Richemont et Partners Group ont livré quelques chiffres.

A l'agenda macroéconomique figurent aujourd'hui la balance des paiements pour le 3e trimestre et la production industrielle en novembre dans la zone euro, ainsi que la publication des minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Outre Atlantique, on attend dans l'après-midi les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, ainsi que les prix à la production et les chiffres de l'exécution budgétaire pour le mois de décembre.

A 08h20 le SMI cédait 0,04% à 9520,86 points dans les échanges avant-Bourse compilés par la banque Julius Bär. La plupart des valeurs vedettes évoluait dans le vert, à l'exception notable du poids lourd Nestlé et des valeurs du luxe.

Le groupe Richemont (-0,2%) a vu ses ventes légèrement augmenter au cours du 3e trimestre de son exercice décalé 2017/18, clos fin décembre. Le chiffre d'affaires s'est étoffé de 1% (+7% tcc) en comparaison annuelle, à 3,12 mrd CHF, une performance à mettre au crédit de la région Asie-Pacifique et de la joaillerie, mais inférieure aux attentes du marché. Le concurrent Swatch (-1,0%) était bien plus à la peine, sans nouvelle particulière.

Nestlé (-0,5%) a vu sa recommandation d'achat sabrée par UBS, qui l'a dégradée à "neutral" et a revu son objectif de cours à la baisse. La banque aux trois clés estime qu'après une progression de 15% en 2017, le titre semble désormais bien valorisé.

Sonova (-0,7%) se préparait à subir une nouvelle dégringolade. Bernstein avait estimé mercredi que les ventes du fabricant d'appareils et prothèses auditives sur l'important marché des vétérans de guerre aux Etats-Unis avaient perdu du terrain en décembre.

Parmi les gagnants du classement SMI/SLI, Partners Group (+1,6%) se distinguait, après avoir une nouvelle fois dépassé les attentes des analystes au niveau de la masse sous gestion. Fort d'une demande clientèle solide, la direction du groupe zougois affiche par d'ailleurs un bel optimisme pour l'exercice en cours.

Clariant (+0,5%) fait l'objet tant d'une enquête de SIX pour une potentielle violation de ses obligations d'annonces, que d'un commentaire élogieux de Goldman Sachs.

Credit Suisse s'enrobait pour sa part de 0,4%. Valeurs bancaires et assurances avaient déjà profité la veille de la panique générée par un article d'agence sur un éventuel ralentissement des achats chinois de bons du Trésor américain.

Novartis (+0,1%) a engagé en qualité de directrice du département d'oncologie Elizabeth Barrett, une transfuge de son concurrent américain Pfizer, en remplacement du démissionnaire Bruno Strigini. Le deuxième mastodonte rhénan Roche évoluait dans les mêmes eaux.

Le conglomérat ABB (+0,1%) va étoffer son conseil d'administration en proposant la nomination de trois nouveaux administrateurs lors de la prochaine assemblée générale. Deux des administrateurs actuels, Ying Yeh et Louis Hughes, ne seront pas candidats à leur réélection au sein de l'organe de surveillance, qui passera à 11 membres, contre 10 actuellement.

SGS (+0,1%) a annoncé l'acquisition du belge Laboratoire de Contrôle et d'Analyse (LCA), dont le chiffre d'affaires annuel avoisine le million d'euros.

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