Zurich (awp) - La Bourse suisse a débuté la première séance de la semaine dans des bonnes dispositions, alors que les marchés avaient terminé vendredi en repli sur fonds de nouvelles tensions dans la crise ukrainienne. Désormais, misant sur un prudent apaisement, les parties, dont notamment les présidents russe Vladimir Poutine et américain Joe Biden envisagent de se rencontrer.

Vendredi, les principaux indices américains, tout comme la Bourse suisse, ont fini en repli suite au regain de tensions entre Kiev et Moscou. Dans sa note matinale, John Plassard, de Mirabaud Banque, note cependant que cette séance était marquée par le sceau d'une échéance pour les options et d'une certaine appréhension à la veille d'un long week-end de 3 jours, les Etats-Unis célébrant lundi la journée du président (President's Day).

Alors que durant le week-end, les parties ukrainiennes et séparatistes prorusses de Donbass ont fait état d'une intensification des bombardements, les chefs militaires des régions de Lougansk et de Donetsk ont décrété une "mobilisation générale", exhortant tous les hommes en âge de combattre à se battre.

Mais dans la nuit de dimanche à lundi, Vladimir Poutine et Joe Biden ont accepté de se rencontrer lors d'un sommet, proposé par leur homologue français Emmanuel Macron à la condition qu'une invasion de l'Ukraine n'ait pas eu lieu d'ici-là. L'annonce surprise est intervenue alors qu'une guerre était donnée pour imminente.

Si la crise russo-ukrainienne est bien présente dans l'esprit des investisseurs, ceux-ci continuent aussi de s'interroger quant à la normalisation monétaire aux États-Unis, mais aussi en Europe. Des interrogations qui pourraient peser sur les marchés, prévient John Plassard.

Vers 08h10, le SMI notait à 12'070,38 points, soit une hausse de 0,5%, selon les calculs avant-Bourse, dans un marché manquant toutefois sérieusement d'impulsions, quasiment aucune nouvelle d'entreprise n'étant à signaler. A l'exception de Credit Suisse (-1,8%), l'ensemble des valeurs constitutives de l'indice phare progressaient.

Après avoir entamé la séance en hausse de 0,38, le SMI demeurait stable dans les premiers échanges, notant vers 09h0 à 12'056,70 points, soit une progression de 0,37%. Le SLI grappillait lui 0,30% à 1923,07 points, alors que l'indicateur élargi grimpait de 0,4% à 15'246,30 points.

Sur les trente valeurs constitutives du SLI, seuls quatre titre perdaient du terrain, tous les autres en gagnant. En bas de tableau, Credit Suisse héritait une nouvelle fois de la lanterne rouge, lâchant 0,6%. L'établissement précédait Temenos (-0,2%), Schindler (-0,05%) et Vifor (-0,03%).

Empêtré dans de nombreuses affaires, le numéro deux bancaire helvétique est sous le coup d'une fuite de données, une source anonyme ayant confié à plusieurs médias que le groupe bancaire a durant des années accepté comme clients des autocrates, de barons de la drogue, de potentiels criminels de guerre et autres trafiquants d'êtres humains. La banque aux deux voiles a catégoriquement rejeté les accusations sur ces "pratiques commerciales" dont le réseau "Suisse Secrets" s'est fait l'écho dimanche.

Côté gagnants, Logitech (+1,4%) s'échappait en tête, en compagnie de Richemont et Adecco (+1,4% aussi), suivis de près par l'horloger biennois Swatch Group (+1,3%). Parmi les poids lourds de la cote, Nestlé (+0,5%) soutenait fermement l'indice, alors que les deux géants pharmaceutiques Roche et Novartis (tous deux +0,2%) se montraient moins solides.

La plus faible progression était à mettre au compte de Swisscom (+0,2%).

Sur le marché élargi, Zehnder décollait de 2,6%. Vendredi soir, le spécialiste argovien de l'aération et de la climatisation a annoncé l'acquisition de l'entreprise canadienne Aria Brands, pour un montant non dévoilé.

Dufry gagnait 1,7%. Seule nouvelle d'entreprise du début de matinée, le spécialiste bâlois du commerce de détail hors taxe a fait part du départ du directeur général Julian Diaz après près de 18 années passées à ce poste. Ancien patron du fournisseur de repas aux compagnies aériennes Gategroup, Xavier Rossinyol va lui succéder.

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