Zurich (awp) - La Bourse suisse a débuté la séance de jeudi sans direction claire, après avoir bouclé en recul sous les 12'000 points mercredi. Wall Street a fini en berne, après la publication des Minutes de la Réserve fédérale américaine. Les investisseurs ne doivent pas s'attendre à une baisse des taux à court terme.

"Lors de sa dernière conférence de presse dans la foulée de la réunion de la Fed, Jerome Powell expliquait que la prochaine décision ne serait probablement pas une hausse de taux, ce qui avait enthousiasmé les investisseurs", souligne Ipek Ozkardeskaya de Swissquote dans un commentaire.

"Mais apparemment, il faisait référence à une discussion 'hawkish' de membres de la Fed lors d'une réunion au cours de laquelle beaucoup se sont demandés si la rhétorique 'high-for-longer' était suffisamment restrictive pour contenir l'inflation, et si une hausse des taux ne serait pas une bonne idée."

Les actions technologiques devraient être tirées par la performance supérieure aux attentes du concepteur californien de puces Nvidia, "de l'annonce d'un 'split' de l'action de la société et d'une nette augmentation de son dividende. Ceci devrait rajouter près de 150 milliards de dollars à sa capitalisation boursière", a ajouté John Plassard de Mirabaud. 

Vers 09h15, le SMI grappillait 0,08% à 11'970,30 points, le SLI 0,19% à 1957,42 points et le SPI 0,07% à 15'973,71 points. Sur les trente valeurs principales, 22 avançaient et huit reculaient.

Nestlé écopait de la lanterne rouge (-1%). JPMorgan a abaissé la recommandation du géant veveysan de l'alimentation à "neutral", contre "overweight", et ramené l'objectif de cours à 105 francs suisses, contre 115 francs suisses. L'experte en charge du titre voit les marges sous pression en raison de l'inflation des coûts et des réinvestissements.

A l'inverse, les autres poids lourds se portaient bien, le bon Roche prenant +0,7% et Novartis +0,4%.

Julius Bär (-0,7%) a réussi à attirer de l'argent frais au premier partiel, malgré un mois de janvier en recul, mais pas assez pour être conformes aux attentes. Le gestionnaire de fortune, secoué par le scandale de la faillite du groupe immobilier autrichien Signa, n'a dit mot sur un éventuel successeur externe au directeur général Philipp Rickenbacher.

Swisscom (-0,2%) a émis pour 4 milliards d'euros d'obligations pour compléter son financement en vue de l'acquisition de Vodafone Italia, pour 8 milliards d'euros.

Sur le podium, VAT (2,7%) tirait visiblement parti de la bonne santé de l'américain Nvidia. Le groupe saint-gallois était suivi de Sandoz et d'UBS (+1,3% chacun).

Sur le marché élargi, Galenica (+1%) a confirmé ses objectifs pour l'année en cours, dans la foulée des résultats des quatre premiers mois marqués par une hausse des recettes de presque 5%.

Docmorris (+2,7%) est parvenu à rembourser un emprunt convertible de manière anticipée.

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