Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge jeudi, nettement au-dessus du plus bas du jour. Peu après l'ouverture, le SMI avait encore affiché de légers gains, mais, par la suite, il est repassé au rouge et a accentué ses pertes. Le recul de Nestlé en particulier a plombé l'indice. Les courtiers parlent de prises de bénéfices après une évolution étonnamment ferme, surtout depuis le début de la semaine.

La nette hausse étant intervenue sans raisons fondamentales, le doute a saisi les investisseurs. Pour rappel, la semaine passée, le SMI avait déjà gagné 2,5%.

Les déclarations de la Banque centrale européenne (BCE) n'ont pas soulevé de vague. Elle a décidé de ne pas assouplir encore le cours de sa politique monétaire, maintenant inchangé le taux directeur à son niveau bas record de 0%. Les données conjoncturelles américaines du jour n'ont pas eu d'effet non plus. On attendait après la clôture de Wall Street, la publication des chiffres intermédiaires de Microsoft et Google.

Le SMI a fini en recul de 0,33% à 8159,67 points, avec un plus bas du jour à 8080,90 points à 15h05 et un plus haut à 8210,93 points juste après l'ouverture. Le SLI a perdu 0,55% à 1252,49 points et le SPI 0,44% à 8727,27 points. Sur les trente blue chips, 25 ont terminé dans le rouge, quatre dans le vert alors que Julius Bär est stable.

Actelion (+3,3%) a réalisé la meilleure performance du jour après ses chiffres et le relèvement des prévisions annuelles. Opsumit, le successeur de Tracleer, croît rapidement et Uptravi a connu un excellent départ. Les déclarations du COO selon lesquelles l'arrivée d'un générique de Tracleer aux USA pourrait se faire attendre encore six à neuf mois a fait bondir le titre dans l'après-midi.

Novartis (+0,7%) a gagné du terrain après ses chiffres trimestriels caractérisés par un chiffre d'affaires moins bon que prévu, mais par un bénéfice meilleur qu'attendu. La confirmation des prévisions annuelles a aussi rassuré. Dufry (+0,3%) est en reprise depuis la mi-février lorsque l'action avait marqué son creux depuis le début de l'année. Actuellement, elle a repris près de 30%.

Parmi les perdants, Aryzta (-3,4%) a pris la lanterne rouge. Après la chute de 16% des exportations horlogères en mars, Richemont a perdu 1,9% et Swatch 3,0%.

LafargeHolcim (-2,2% à 49,34 CHF) a été rétrogradé à "sell", objectif 40 CHF par Baader Helvea.

Comme la veille, Lonza (-2,7%) est l'un des gros perdants et a mis un terme à la bonne marche des deux mois précédents. Aucune information concrète n'explique ce recul, si ce n'est que le titre a inscrit mardi dernier un nouveau plus haut historique.

ABB a fini sur un gain de 0,1% à 20,29 CHF au lendemain de la hausse dans le sillage des bons chiffres trimestriels. Divers analystes ont relevé l'objectif de cours, dont Société Générale (Hold, objectif 21 CHF), JPMorgan (Neutral, 19 CHF) et LBBW (garder, 20 CHF).

Sur le marché élargi, Leonteq (-12%) a payé cher son avertissement non chiffré sur résultats. Le spécialiste des produits structurés n'a pas été épargné par les commentaires des analystes.

Logitech (-3,5%) risque une plainte collective d'actionnaires après des irrégularités comptables dans son bilan 2011.

Panalpina (-1,2%) a été pénalisé par un chiffre d'affaires et un bénéfice net en recul plus marqué que projeté. Inficon a cédé 0,6%. La croissance et la rentabilité se sont révélées inférieures aux attentes. La confirmation des objectifs en revanche a reçu un bon accueil.

Sulzer (+5,1%) semble avoir retrouvé le chemin de la croissance au premier trimestre, même si les entrées de commandes sont demeurées en deçà de leur niveau sur la même période l'an dernier.

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