Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance de mardi sur une note négative. La veille, Wall Street a terminé en ordre dispersé après un départ sur les chapeaux de roue, sur fond d'incertitude sur la trajectoire de l'inflation et les résultats des entreprises.

"Le marché et l'économie sont compliqués" à déchiffrer en ce moment, a commenté Andy Kapyrin, de Regent Atlantic. "Nous ne savons pas comment les choses vont évoluer dans les prochains mois", a-t-il ajouté.

La perspective d'une Fed à la main moins lourde en 2023 a encore pesé sur les taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est détendu à 3,52%, contre 3,55% vendredi, au plus bas depuis trois semaines. Ce contexte a profité aux entreprises technologiques, sensibles aux conditions de crédit pour financer leur croissance.

Au Japon, la consommation des ménages a baissé en novembre pour la première fois en six mois, alors que la communauté financière tablait sur une nouvelle hausse.

A 08h15, le Swiss Market Index reculait de 0,94% à 11'107,32 points dans le marché avant-Bourse concocté par la banque Julius Bär. L'ensemble des composantes de l'indice phare de la place zurichoise pointait dans le rouge.

Sonova (-2,5%), Novartis (-2,1%) et Logitech (-1,3%) se distinguaient parmi les perdants.

Le groupe de Stäfa a vu sa recommandation dégradée à "reduce", contre "hold" jusqu'ici, et son objectif de cours sabré de près d'un cinquième à 206 francs suisses. Deutsche Bank a relevé son objectif de cours pour le fabricant de périphériques valdo-californien de périphériques informatiques et confirmé sa recommandation d'achat du titre.

Les deux autres poids lourds Roche et Nestlé (-0,6% chacun) surperformaient l'indice.

Swatch (-0,4%) a vu sa recommandation relevée à "sector perform" par RBC, à la faveur de la reprise attendue en Chine.

Sur le marché élargi, EFG plongeait de 3,2% après la dégradation de sa recommandation à "neutral" par UBS, qui estime la valorisation du titre déjà largement suffisante.

Santhera (non référencé) va obtenir l'équivalent de 5 millions de francs suisses d'actions de son homologue Idorsia (-1,2%), que le laboratoire est libre de vendre pour "soutenir ses besoins financiers à court terme".

Pierer Mobility (non référencé) s'attend à une croissance des recettes de 19% en 2022, soit dans le haut de la fourchette annoncée fin décembre.

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