Zurich (awp) - La Bourse suisse poursuivait la séance de mardi en territoire négatif, marquant une pause après la progression de la veille. Les signaux des autres places mondiales étaient mitigés. Alors que Wall Street a terminé en progression, Tokyo a fini en baisse sur fond d'inquiétudes après l'explosion survenue lundi soir à Manchester, un attentat suicide selon les autorités britanniques. La place londonienne a malgré tout ouvert sur une note stable.

"Les investisseurs sont à l'affût des conséquences de l'attentat de Manchester", ont estimé les analystes de Mirabaud Securities. La Grande-Bretagne a de nouveau été frappée par un attentat, le plus meurtrier depuis douze ans. Le bilan provisoire fait état de 22 morts et 59 blessés à l'issue d'un concert pop lundi soir à Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre.

Côté macroéconomique, l'Allemagne a confirmé la croissance au premier trimestre à 0,6%, tandis qu'en France l'activité du secteur privé a poursuivi son expansion en mai. Et en l'absence à Washington du gesticulant président US Donald Trump, parti en tournée diplomatique pour une dizaine de jours, la poussée d'incertitude qu'avaient connue les marchés s'est quelque peu apaisée.

En Suisse, les exportations ont fait quasiment du surplace en avril et les importations ont affiché une légère progression sur un an. La relative force du franc face à l'euro soutient par ailleurs le marché.

Vers 12h20, le SMI reculait de -0,39% à 9049,57 points, le SLI baissait de 0,28% à 1425,37 points et le SPI abandonnait 0,35% à 10'272,97 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 25 évoluaient dans le rouge et quatre dans le vert, alors qu'UBS faisait du surplace.

Parmi les rares valeurs à s'affirmer Sika se distinguait avec une avancée de 1,2%. Le titre au porteur avait fortement reculé la veille à l'annonce du départ de son patron, Jan Jenisch, pour LafargeHolcim (+0,9%). Le géant des matériaux de construction continuait de profiter de cette nomination, qui met fin à une période d'incertitude après le départ de son CEO Eric Olsen sur fond de scandale syrien.

Les valeurs du luxe Richemont et Swatch (-0,4% chacune) prenaient l'eau. Les exportations horlogères suisses ont continué à reculer en avril.

Chez les poids lourds, Novartis (-0,8%) a revendiqué de nouveaux résultats d'études positives pour le bronchodilatateur Ultibro Breezhaler, alors que Roche (+0,04%) se maintenait juste au-dessus de la ligne de flottaison. Nestlé (-0,9%) affichait une baisse plus marquée, alors que Société Générale a relevé son objectif pour le colosse veveysan.

La lanterne rouge revenait à Aryzta (-3,2%) devant Clariant (-1,7%), qui cédait une partie des gains engrangés la veille dans la foulée de l'annonce de sa fusion avec son homologue texan Huntsman.

Les cycliques ABB, Lindt & Sprüngli (-0,6% chacune) étaient également à la peine. Dufry (-0,5%) s'en sortait à peine mieux. Le spécialiste des boutiques hors taxes a prolongé de sept ans son contrat avec l'aéroport international McCarran de Las Vegas.

Sur le marché élargi, Lem (+7,0%) a dégagé sur l'exercice décalé 2016/17, clos fin mars, un bénéfice net de 44,6 mio CHF, en hausse de 2,5% sur un an.

DKSH (+0,1%) a conclu un accord de distribution avec le groupe pharmaceutique Boehringer Ingelheim au Myanmar. Wisekey (stable) a prolongé son contrat avec l'horloger Hublot.

La cotation de Leclanché (stable) a repris ce mardi. Le fabricant vaudois de batteries a subi la veille un incendie dans son usine d'Yverdon-les-Bains, ce qui a supposément entraîné la suspension du négoce de l'action. Treize personnes ont été hospitalisées suite à cet incident.

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