Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales évoluaient en baisse après la chute des Bourses chinoises lundi, craignant le regain épidémique en Chine à l'entame de la saison des résultats d'entreprises.

Après une semaine en hausse, les places financières en Europe reculaient, même si elles ont réduit les pertes par rapport aux premiers échanges: Paris cédait 0,77%, Francfort 1,01% et Londres 0,35% vers 11H55 GMT. A Zurich, le SMI cédait 0,06%:

Wall Street s'acheminait aussi vers une ouverture en baisse, entre 0,55 et 0,95% pour les trois principaux indices selon les contrats à terme.

En Asie, Hong Kong a chuté de 2,77% et Shanghai de 1,27% avec notamment les craintes que le regain des contaminations observées n'entraîne de nouvelles restrictions sanitaires, comme le confinement décrété par Macao.

Tokyo a nagé à contre-courant et pris 1,11%, après les élections sénatoriales qui ont conforté la coalition au pouvoir.

Outre les conditions sanitaires en Chine, les investisseurs européens sont aussi rendus prudents par les tensions géopolitiques, notamment autour du gaz.

Le géant russe Gazprom a entamé des travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent une grande quantité de son gaz livré encore à l'Allemagne ainsi qu'à plusieurs autres pays de l'ouest de l'Europe.

Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux, annoncé de longue date, ne devait en théorie n'être qu'une formalité technique. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine, personne ne peut parier sur la suite.

Le cours de référence du gaz naturel, le TTF néerlandais, était en baisse de 3% à 170 euros le mégawattheure après une ouverture en forte baisse. La semaine dernière, il avait pris près de 15%.

Lundi, Gazprom a encore réduit ses livraisons de gaz au groupe autrichien OMW et à l'Italien Eni.

Par ailleurs, tout au long de cette semaine, "les résultats des entreprises devraient continuer à influencer le sentiment du marché, car de nombreux opérateurs seront à l'affût de nouveaux signes de récession", explique également Pierre Veyret, analyste d'ActiveTrade.

Ils guetteront aussi l'indice de l'inflation CPI aux États-Unis, prévu mercredi.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des États européens étaient en nette baisse. L'intérêt pour l'emprunt à 10 ans américain restait lui bien au-dessus des 3% (3,05%), en léger repli.

Elon Musk veut abandonner Twitter ___

L'action de Twitter chutait lundi matin après la décision du patron de Tesla Elon Musk d'abandonner son projet de rachat de la plateforme pour 44 milliards de dollars.

Les deux camps sont désormais engagés dans un bras de fer juridique, qui pourrait coûter quelques milliards de dollars à M. Musk s'il venait à perdre.

L'entreprise perdait près de 5% dans les échanges électroniques d'avant-séance à Wall Street, après avoir perdu plus de 5% vendredi.

Wizz air réduit ses vols ___

La compagnie aérienne britannique Wizz reculait de 3,26% après l'annonce, à son tour, de la baisse de ses capacités de voyageurs en raison du manque de salariés qui touche le secteur.

Toutes les compagnies aériennes étaient dans le rouge, comme Air-France-KLM (-2,74%), Lufthansa (-1,19%) ou encore IAG (-2,25%).

Dufry fusionne avec Autogrill ___

Le groupe suisse Dufry, spécialisé dans les boutiques hors taxes, et le groupe italien de restauration Autogrill ont annoncé un projet de fusion qui doit donner naissance à un géant pesant 13,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

A la Bourse suisse, l'action Dufry s'adjugeait 8,23%. A la Bourse de Milan, la nouvelle était mal accueillie, l'action Autogrill chutant de 6,48%.

L'euro glisse encore, proche de la parité ___

Le billet vert, qui gagnait 0,92% à 1,0093 dollar pour un euro vers 12H10 GMT (14H10 à Paris), après avoir gagné plus de 1% quelques instants plus tôt. De nombreux analystes s'attendent à voir les deux monnaies à la parité prochainement.

Le bitcoin revenait proche des 20.000 dollars (-2,59% à 20.450 dollars).

Les prix du pétrole étaient en baisse lundi, lestés par les craintes de récession mondiale impactant la demande en or noir, contrebalançant les préoccupations relatives à l'offre. Le prix du baril de Brent pour livraison en septembre perdait 2,19% à 104,68 dollars et celui de WTI américain à échéance août 2,45% à 102,20 dollars.

afp/rp