Paris (awp/afp) - Les marchés actions européens perdaient encore du terrain mardi à la mi-séance, plombés par l'absence d'accord la veille concernant les futurs quotas de production de pétrole et des indicateurs décevants, alors que Wall Street s'apprêtait à ouvrir en ordre dispersé.

Vers 14H00 (12H00 GMT), Paris cédait ainsi 0,27%, Londres 0,23%, Francfort 0,35% et Milan 0,24%. A Zurich, le SMI gagnait 0,31% et repassait au-dessus des 12'000 points.

A New York, après un week-end prolongé pour cause de fête nationale américaine dimanche et de fermeture de la Bourse le lendemain, le contrat à terme sur le Dow Jones perdait 0,12%, celui sur le S&P 500 0,06% et celui sur le Nasdaq gagnait 0,12%.

Les marchés ont dû digérer mardi matin des indicateurs moins bons qu'attendu.

Le moral des investisseurs allemands a ainsi connu une baisse plus forte que prévu en juillet, dans un contexte d'inquiétudes sur les variants du coronavirus et de pénuries de matériaux dans l'industrie, malgré une reprise économique qui se poursuit, selon le baromètre ZEW publié mardi.

Pour leur part, les commandes passées à l'industrie allemande ont sensiblement baissé en mai, de 3,7%, plombées par un repli marqué à l'international. Il s'agit de leur premier recul de l'année, même si ces commandes restent au-dessus de leur niveau d'avant la crise liée à la pandémie de Covid-19.

Les marchés ont aussi en tête l'impasse des discussions entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, après que leur réunion prévue lundi a été reporté sine die.

"L'arrêt des discussions au sein de l'Opep+ fait craindre une flambée des cours du pétrole et une poussée de l'inflation", note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Ces craintes inflationnistes hantent depuis plusieurs mois les esprits des investisseurs, redoutant un tour de vis monétaire, malgré les commentaires rassurants des banques centrales qui la jugent transitoire.

Les investisseurs ont aussi en tête la prochaine saison des résultats d'entreprises qui pourrait "contribuer à une nouvelle progression des actions", tout comme le déploiement des campagnes de vaccination contre le Covid-19, veut tout de même espérer M. Pichard.

Dans l'après-midi, aux Etats-Unis, les marchés scruteront un indicateur d'activité dans les services et l'ISM non-manufacturier pour juin.

Le pétrole instable après l'Opep+ ___

Les prix du pétrole refluaient mardi en milieu de journée, après avoir démarré en hausse à la suite du désaccord entre les membres de l'Opep et leurs partenaires.

La référence américaine, le WTI pour livraison en août, a dépassé 76,90 dollars le baril pour la première fois depuis novembre 2014, pour monter jusqu'à 76,98 dollars. Vers 14H00 (12H00 GMT), il lâchait toutefois 0,37% à 75,93 dollars.

le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait lui 76,96 dollars à Londres, en repli de 0,18%.

Cette situation déteignait sur les valeurs du secteur pétrolier.

Après des débuts dans le vert, TotalEnergies perdait 0,18% à 38,64 euros, tandis que BP cédait 0,23% à 323,50 pence.

Stellantis insiste sur le créneau de l'électrique ___

Le constructeur automobile Stellantis (+0,72% à 17,06 euros), né du rapprochement de PSA et Fiat-Chrysler, a annoncé mardi que son usine Vauxhall d'Ellesmere Port, dans le nord-ouest de l'Angleterre, allait être pérennisée grâce à un projet de camionnette électrique, avec un investissement de 100 millions de livres.

Cette nouvelle lui permettait de se démarquer de ses rivaux, à la peine mardi à l'image de Renault (-2,83% à 34,64 euros) ou Daimler (-2,37% à 74,11 euros)

Alstom déraille ___

Le PDG du constructeur ferroviaire français (-6,69% à 40,88 euros) a annoncé lundi qu'il faudrait trois ans pour digérer Bombardier Transport, acheté fin janvier, après quoi il aura "une rentabilité parmi les meilleures du marché".

Le groupe, lanterne rouge du CAC 40, prévoit de sortir entre 1,6 et 1,9 milliard d'euros de cash au premier semestre, avec des flux de trésorerie "significativement négatifs" sur l'ensemble de l'exercice 2021-2022 mais il se montre confiant quant à la progression de ses ventes d'ici 2025.

Du côté des devises et du bitcoin ___

L'euro était en repli de 0,20% face au billet vert à 1,1841 dollar, tandis que la livre britannique grappillait 0,09% à 1,3857 dollar.

Le bitcoin perdait pour sa part 0,67% à 33.900 dollars environ.

afp/rp