Paris (awp/afp) - Les Bourses occidentales retrouvaient leur rythme de croisière vendredi, évoluant proches de leurs récents plus hauts à la faveur de bons indicateurs d'activité économique et de résultats d'entreprises bien orientés, sur fond de politique monétaire toujours ultra-accommodante.

Vers 14H45 GMT, les principales places boursières européennes retrouvaient dans l'ensemble leurs niveaux du milieu de la semaine dernière, avant leur décrochage en raison des craintes autour du variant Delta.

La Bourse de Paris montait de 1,29%, Londres de 0,80%, Francfort de 0,99% et Milan de 1,31%. En Suisse, l'indice vedette SMI battait de nouveaux records et montait de 1,24%.

La Bourse de New York, qui avait achevé dans le vert une troisième séance d'affilée jeudi, conservait son entrain: vers 14H45 GMT, le Dow Jones prenait 0,53%, le S&P 500 gagnait 0,42% et le Nasdaq progressait de 0,22%.

L'embellie se confirmait donc sur les marchés, galvanisés par des indicateurs et des résultats de bon augure, après un début de semaine assombri par les inquiétudes de voir la résurgence de la pandémie compromettre les perspectives de reprise.

L'activité du secteur privé dans la zone euro a ainsi enregistré en juillet une croissance à un niveau inédit depuis juillet 2000, selon l'indice PMI composite du cabinet Markit.

En Allemagne, cet indicateur a même atteint un record depuis 1998, l'activité continuant de progresser tant dans les services que dans l'industrie. En France et au Royaume-Uni cependant, le rythme de croissance a quelque peu ralenti en juillet.

Par ailleurs, "au niveau des résultats d'entreprises, c'est sans surprise que les bonnes nouvelles s'accumulent", juge pour sa part Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Thales a annoncé un fort rebond au premier semestre, avec des ventes annuelles révisées à la hausse. Le bénéfice net semestriel de SEB a dépassé le niveau d'avant la pandémie (...). Et pour finir, Intel, encouragé par la forte demande de puces, a revu légèrement à la hausse son chiffre d'affaires", détaille-t-il.

Sur le front sanitaire, la course entre le variant Delta et la vaccination battait son plein: alors que la pandémie de Covid-19 a fortement accéléré cette semaine en Europe et aux Etats-Unis, deux cents millions d'Européens ont été complètement vaccinés, soit plus de la moitié de la population adulte, selon la Commission européenne.

Sur le marché obligataire, les rendements de la dette souveraine remontaient légèrement des deux côtés de l'Atlantique après avoir nettement baissé depuis le début du mois et dans le sillage de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) la veille.

Sans surprise, cette dernière a confirmé le cap expansif de sa politique monétaire, en accord avec la récente révision de sa cible d'inflation.

L'auto sur la voie de l'électrique

En Europe, la part de marché des voitures électriques a plus que doublé dans les ventes de voitures neuves au deuxième trimestre, selon l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA).

Côté équipementiers, Valeo s'envolait de 6,75% à 24,34 euros à Paris. Son chiffre d'affaires a atteint près de 9 milliards d'euros pour le premier semestre et il estime que la pénurie de composants électroniques devrait s'atténuer fin 2021. Dans son sillage, Faurecia prenait 4,88% à 40,00 euros. Et à Francfort, Continental montait de 4,18% à 119,26 euros.

Côté constructeurs, Renault gagnait 2,46% à 31,68 euros, Stellantis 1,86% à 15,86 euros, Daimler 5,59% à 75,37 euros et BMW 2,48% à 85,84 euros.

Vent porteur pour l'aéronautique

A Paris, Dassault Aviation (+5,06% à 1.018 euros) a vu son bénéfice net et ses ventes se redresser au premier semestre, le chiffre d'affaires dépassant même son niveau d'avant la crise du Covid-19.

Dans son sillage et bénéficiant d'une recommandation d'analystes, Airbus prenait la tête du CAC 40 (+3,14% à 112,96 euros) tandis que Safran gagnait 2,46% à 117,32 euros.

A Francfort, MTU Aero Engines montait de 2,40% à 209,20 euros.

Léger recul du pétrole, euro et bitcoin stables

Vers 14H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre refluait de 0,30% à 73,57 dollars à Londres par rapport à la clôture de jeudi.

Même tendance à New York, pour le baril de WTI pour le même mois (-0,25% à 71,73 dollars).

L'euro restait stable face au billet vert (-0,07% à 1,1764 dollar).

Le bitcoin se stabilisait également (+0,6%) à 32.464 dollars.

afp/al