PARIS, 28 janvier (Reuters) - La France décidera "le moment venu" de la poursuite de son financement de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dont certains employés sont soupçonnés d'avoir participé à l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, a déclaré dimanche le ministère français des Affaires étrangères.

Jugeant ces accusations contre le personnel de l'UNRWA "d'une exceptionnelle gravité", le Quai d'Orsay dit attendre "que les enquêtes lancées ces derniers jours permettent de faire toute la lumière sur les faits passés et soient assorties de mesures concrètes à mettre en oeuvre rapidement".

"La France n’a pas prévu de nouveau versement au premier semestre 2024 et décidera le moment venu de la conduite à tenir en lien avec les Nations unies et les principaux donateurs, en s’assurant que toutes ses exigences de transparence et de sécurité de l’aide sont bien prises en compte", ajoute le ministère, en rappelant que Paris a financé l'UNRWA à hauteur de près de 60 millions d'euros en 2023.

Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne ou encore l'Italie, ont annoncé une suspension de leurs versements à l'UNRWA à la suite des accusations portées par Israël.

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, s'est engagé dimanche à sanctionner "tout employé de l'Onu impliqué dans des actes de terrorisme" et a exhorté les Etats à poursuivre le financement de l'UNRWA. (Rédigé par Bertrand Boucey)