La législation proposée s'appliquerait aux personnes âgées de plus de 21 ans condamnées pour des crimes tels que l'homicide coupable, le viol et les relations sexuelles avec des mineurs.

Dans une déclaration commune, les ministères de la justice et de l'intérieur ont déclaré que cette mesure constituerait une "peine sévère", mais qu'elle permettrait de "mieux protéger le public contre les délinquants dangereux".

Ils ont ajouté qu'à titre de garantie, c'est le tribunal qui déciderait si un délinquant relève de ce qu'ils appellent la peine de protection renforcée du public.

Parmi les cas cités par les ministères figure celui d'un homme qui, en 2020, a agressé sexuellement sa belle-fille de 12 ans, deux ans après avoir été libéré de prison pour le viol de sa nièce de 11 ans.

"Nous voulons nous assurer que des délinquants aussi dangereux et à haut risque ne soient pas remis en liberté tant qu'ils ne constituent pas une menace pour la sécurité publique", indique le communiqué.

"Nos options actuelles en matière de peines sont inadéquates pour faire face à des infractions aussi flagrantes.

Selon le projet de loi proposé, ces délinquants ne seraient pas automatiquement libérés à l'issue de leur peine de prison, à moins que le ministre de l'intérieur ne considère qu'ils ne constituent plus une menace pour le public.

Un délinquant peut être détenu à vie, mais il sera soumis à des examens réguliers afin d'évaluer s'il est apte à être libéré, selon le projet de loi.

Le projet de loi sera débattu par les législateurs à une date ultérieure, mais il est probable qu'il soit adopté, le Parti d'action populaire au pouvoir détenant la majorité des sièges parlementaires.