Les industriels du fret ont perdu 5,2 milliards de dollars en 2011, a estimé cette semaine l'analyste britannique Drewry, spécialisé dans le transport maritime. Ce déficit s'explique par les problèmes de surcapacité que rencontre le secteur, ainsi que par la baisse des échanges internationaux liée au ralentissement économique mondial.

Les perspectives 2012 ne sont pas bonnes dans un secteur où beaucoup d'entreprises se battent pour quelques parts de marché. Au niveau mondial, le nombre de vaisseaux d'une capacité supérieure à 8.000 conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) augmenterait de 25%, alors que la demande ne progressera que de 5,4%.

Certaines compagnies tentent déjà de faire face à la baisse des marges du secteur, en mutualisant leur flotte. Fin décembre, six compagnies ont créé un réseau commun pour neuf lignes entre l'Extrême-Orient et l'Europe, qui devrait être effectif à partir d'avril. Il s'agit des Japonais NYK et Mitsui, du Hongkongais Orient Oversea (OOCL), du Singapourien APL, du Coréen Hyundai et de l'Allemand Hapag-Lloyd. L'objectif est de réduire les coûts et d'intégrer plus facilement la prochaine génération de vaisseaux, d'une capacité de 14.000 conteneurs EVP.