BAGDAD, 24 janvier (Reuters) - Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi s'est étonné mardi que Donald Trump ait regretté que les Etats-Unis n'aient pas pris possession des réserves pétrolières de l'Irak à la suite de l'intervention de 2003 contre Saddam Hussein.

Dans un discours prononcé samedi au siège de la CIA, le nouveau président américain a rappelé qu'il ne voulait pas que les Etats-Unis interviennent en Irak mais, a-t-il ajouté selon le texte mis en ligne sur le site de la Maison blanche, "lorsque nous y étions, nous nous en sommes mal sortis. Et j'ai toujours dit, en plus de cela, de garder le pétrole, je disais cela pour des raisons économiques".

"Mais si on y réfléchit (...), si nous avions gardé le pétrole, nous n'aurions probablement pas eu l'EI parce que c'est là qu'ils ont trouvé leur argent en premier lieu. Donc nous aurions dû garder ce pétrole", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur ces propos lors d'une conférence de presse mardi à Bagdad, Haïdar al Abadi a souligné que le pétrole d'Irak appartenait aux Irakiens et a ajouté qu'il n'était pas sûr d'avoir bien compris le propos de Trump.

"Ce qu'il voulait dire n'était pas clair", a dit le chef du gouvernement irakien. "Voulait-il parler de 2003 ou dire qu'il fallait empêcher les terroristes de s'emparer de pétrole irakien ?" (Saif Hameed; Henri-Pierre André pour le service français)