HONG KONG (Agefi-Dow Jones)--Les marchés actions reculent mercredi matin, tandis que le pétrole et les valeurs refuges progressent à nouveau en réaction à des frappes de missiles iraniens visant les forces américaines en Irak.

Le Pentagone a déclaré dans la nuit de mardi à mercredi que l'Iran avait tiré des missiles contre des bases où stationnent les troupes américaines en Irak. Les Gardiens de la révolution iraniens ont de leur côté affirmé que ces attaques constituaient une riposte à l'assassinat par les Etats-Unis du général Qassem Soleimani, la semaine dernière.

A 8h15, les prix du pétrole progressaient nettement. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord gagnait 1%, à 68,97 dollars le baril, après avoir dépassé les 70 dollars quelques heures auparavant. Le contrat de février sur le brut doux léger (WTI) coté au Nymex prenait 0,8% à 63,20 dollars.

Au niveau des actions, le contrat à terme sur le CAC 40 perd 0,7%, celui sur le FTSE 100 cède 0,3%, selon IG Markets. le contrat à terme sur le S&P 500 recule de 0,2%, après avoir perdu jusqu'à 1,7% dans la nuit.

L'indice Nikkei 225 au Japon a chuté de 1,6%. A Hong Kong, le Hang Seng recule de 1% en fin de séance, tandis que le Shanghai Composite a perdu 1,2%.

Du côté des valeurs refuges, le rendement du bon du Trésor américain à dix ans, titre de référence du marché, recule à 1,789%, contre 1,823% mardi soir. L'or gagne 1,1% à 1.592,2 dollars l'once.

Pour Stefan Hofer, responsable de la stratégie d'investissement chez LGT Bank Asia, la hausse des prix du pétrole pourrait peser sur la croissance mondiale. "La hausse du prix du baril est une taxe à la consommation", résume-t-il. Il recommande aux investisseurs d'acheter de l'or afin de se protéger partiellement contre le risque géopolitique.

La situation s'aggrave et il est peu probable qu'elle se résorbe rapidement, estime Daryl Liew, responsable de la gestion de portefeuille chez Reyl Singapour. Mais "je ne pense pas qu'il soit dans l'intérêt des Etats-Unis de laisser la situation dégénérer davantage en déclenchant une véritable guerre au cours d'une année électorale", a-t-il ajouté.

-Joanne Chiu, The Wall Street Journal

(Version française Julien Marion et François Berthon) ed: VLV

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