(Commodesk) Le projet de mine d’or Belo Sun dans l’Etat de Para attire l’attention de la justice brésilienne, soucieuse des droits des populations autochtones.

La mine se situe à 15 km du barrage controversé d’Energia Norte, à Belo Monte, un chantier de 13.000 ouvriers dans la boucle du Volta Grande do Xingu. Les Indiens Xikrins, Jurunas, Paracanã et Xipaia ont déjà occupé le chantier du barrage, appuyés par l’ONG Xingu Vivo, en réclamant la compensation de l’eau potable détournée par l’usine hydroélectrique, ce qui rend les autorités prudentes.

A l’issue des forages exploratoires, la banque privée canadienne Forbes & Manhattan, propriétaire du projet minier, espère tirer de sa concession 4,7 tonnes d’or par an. Toutefois, d’après le Défenseur public du Para, le projet ne tient pas compte des communautés autochtones vivant dans la région et la Fondation nationale de l'Indien, gardienne des droits des communautés amazoniennes n'a pas été consultée. Le département des Mines et de l’Energie a le pouvoir de bloquer le projet au niveau de l’étude d’impact, et l’exploitation aurifère pose le problème de la pollution des eaux par l’utilisation de cyanure.

Les conflits miniers se sont multipliés depuis que le gouvernement fédéral a tenté il y a trois ans de réformer la législation minière datant de 1967. Il veut augmenter ses revenus miniers en attirant 47 milliards de dollars d’investissements étrangers d’ici à 2013, en créant 460.000 emplois. Mais comme cette initiative a suscité une ruée vers l’or en Amazonie, il doit aussi indemniser les communautés autochtones sur les territoires desquels seront développés les projets.