Le contrat de référence du cuivre sur le marché londonien a atteint en séance 7.536 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis 16 mois, en hausse de 2% sur la séance après un gain de près de 140% sur l'ensemble de l'année 2009.

"L'activité est interrompue. Il n'y a pas de production", a déclaré à Reuters un responsable de Codelco, le numéro un mondial du cuivre, contrôlé par l'Etat chilien.

Des sources au sein du groupe minier ont indiqué que le site de Chuquicamata devrait voir sa production amputée de près de 1.800 tonnes de cuivre par jour de grève, soit un manque à gagner quotidien d'environ huit millions de dollars pour le Trésor chilien.

Selon un haut responsable de Codelco, le géant chilien dispose néanmoins de suffisamment de réserves pour honorer ses livraisons au cours des premiers mois de l'année.

"La plupart des travailleurs ont suivi la grève. Nous attendons un appel de l'administration pour reprendre les discussions", a déclaré le responsable syndical Jaime Graz.

Selon un quotidien local, la société pourrait présenter de nouvelles propositions ce lundi afin de mettre fin à la grève.

Les négociations ont échoué ce week-end après le rejet par les mineurs d'une offre améliorée de la direction.

Les salariés de Chuquicamata réclament des avantages similaires à ceux obtenus par leurs homologues et compatriotes d'Escondida, premier site mondial de production de cuivre, dont l'exploitation est assurée par une société détenue en majorité par le groupe privé BHP Billiton.

Alonso Soto, version française Jean Décotte