Commodesk - Les deux ex-Républiques soviétiques d’Ouzbékistan et du Tadjikistan ne sont pas parvenues à s’entendre sur le renouvellement de leur contrat gazier, qui expirait fin décembre 2012, rapporte  la compagnie Tajik Trans Gas.

La compagnie d’Etat ouzbèke UzTransGas est l’unique fournisseur en gaz du Tadjikistan, et les Tadjiks ont des difficultés à régler la note. Le gazier ne leur a livré en 2012 que de quoi faire tourner une centrale électrique, un dixième environ du volume de gaz naturel dont ils auraient besoin. Le pays a divisé sa consommation de gaz par 7 depuis 2005, la réduisant à 200 millions de m3 confirme l’US Energy Administration (eia).

Le Premier ministre tadjik Akil Akilov a demandé à son homologue ouzbèke Chavkat Mirzioev de négocier directement avec lui, mais les autorités ouzbèkes n’ont pas accepté le dialogue. Les Tadjiks pourraient leur couper l’eau, indispensable à la production de coton au printemps et en été. Le Tadjikistan, soumis à des coupures d’électricité à répétition, a depuis 1976 un projet de barrage hydroélectrique sur le fleuve Amou Daria à Rogum (le plus haut du monde), contesté par l’Ouzbékistan.

La compagnie UzTransGas a trouvé de nouveaux clients pour son gaz en Asie, comme le Kirghizistan avec lequel elle a signé en décembre, et la Chine, à laquelle elle doit fournir 4,5 milliards de m3. N’étant plus prioritaire, le Tadjikistan s’est rapproché de l’Iran, autre fournisseur potentiel.

L’Ouzbékistan produit 70 milliards de m3 de gaz par an, et en consomme 52 milliards de m3, alors que le Tadjikistan devrait importer 1,2 milliard de m3 pour couvrir ses besoins. Sa principale source d’énergie locale est l’hydroélectricité.