BERLIN, 22 août (Reuters) - La Grèce pourrait se maintenir à flot si elle devait recevoir la nouvelle tranche d'aide plus tard que prévu initialement, au mois d'octobre, mais elle sombrera si l'argent promis ne lui est pas versé, prévient mercredi le Premier ministre grec Antonis Samaras.

"En théorie, nous pourrions obtenir un prêt relais (en cas de retard de l'aide). Mais si nous ne recevons pas du tout la nouvelle tranche, alors la Grèce sera brisée", assure Antonis Samaras dans un entretien accordé au Süddeutsche Zeitung.

Soucieux d'emporter le soutien des Allemands, de plus en plus réticents à faire des concessions à Athènes, le Premier ministre grec s'engage également à ce que l'aide versée par Berlin soit intégralement remboursée.

"Nous rendrons leur argent aux Allemands. Je m'y engage personnellement. Et tous les autres (créanciers) seront aussi remboursés. Nous tiendrons complètement nos engagements."

Nommé en juin après deux élections législatives, Antonis Samaras s'est entretenu mercredi à Athènes avec le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker, qu'il a essayé de convaincre d'accorder davantage de temps à la Grèce pour mener les réformes prévues par le plan de sauvetage accordé en mars.

Le Premier ministre grec doit encore se rendre vendredi à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et samedi à Paris pour un entretien avec le président français François Hollande.

Angela Merkel a déclaré mercredi qu'aucune décision ne serait prise cette semaine concernant le déblocage de la tranche d'aide. (Annika Breidthardt, Tangi Salaün pour le service français, édité par Cyril Altmeyer)