Dans son message radiodiffusé hebdomadaire, également publié sur internet, il a rappelé aux Américains les différentes propositions annoncées cette semaine dans le domaine économique.

La Maison blanche assure qu'Obama maintient l'objectif de réduire le déficit de moitié d'ici la fin de son mandat, en 2013, mais le président n'a parlé samedi que de le "maîtriser", alors qu'il atteint aujourd'hui 1.400 milliards de dollars.

Barack Obama doit présenter lundi son projet de budget pour l'année fiscale 2011, qui commence le 1er octobre. Il inclura, a-t-il annoncé, le gel pendant trois ans des dépenses de certains programmes.

"Nous allons livrer un effort sans précédent pour chasser le gaspillage, l'inefficacité, les dépenses accessoires de notre gouvernement, et chaque Américain saura où et comment nous dépensons l'argent du contribuable", a dit Barack Obama.

Selon une étude du Pew Research Center publiée cette semaine, 60% des Américains voient la réduction du déficit budgétaire comme la priorité politique de 2010. Ils étaient 53% l'année dernière.

"Tandis que nous travaillons pour créer des emplois, il est primordial de maîtriser les déficits budgétaires que nous accumulons depuis bien trop longtemps - des déficits qui ne pèseront pas seulement sur nos enfants et nos petits-enfants, mais pourraient nuire à nos marchés, faire grimper nos taux d'intérêt et mettre en péril dès maintenant notre redressement économique", a reconnu samedi le président américain.

L'ampleur du déficit est une question particulièrement sensible en cette année d'élections de mi-mandat au Congrès. Les républicains espèrent profiter de leurs succès récents pour prendre une revanche après le raz-de-marée démocrate de 2008.

L'opposition tente ainsi de dépeindre Obama en président qui dilapide les fonds publics et la Maison blanche rétorque qu'il a hérité d'un déficit de 1.300 milliards à son arrivée.

Si Obama s'est félicité samedi du retour à une croissance de 5,7% en rythme annuel au quatrième trimestre et y a vu un signe de l'efficacité de ses politiques, il a cependant réaffirmé que la lutte contre le chômage, qui dépasse 10%, était une nécessité.

"Quand tant de gens bataillent encore, quand un Américain sur dix ne peut toujours pas trouver d'emploi et que des millions d'autres travaillent plus dur et plus longtemps pour gagner moins, notre mission n'est pas seulement de faire croître l'économie", a-t-il dit.

Ross Colvin, version française Grégory Blachier et Clément Guillou