par Juliette Rouillon

Cette année, les prix devraient augmenter de 1% à 3%, à condition que les taux d'intérêt se maintiennent autour de 4%, tandis qu'une hausse significative du loyer de l'argent pourrait entraîner une légère baisse des prix, précise-t-il.

"La reprise précoce du marché a été alimentée par la conjonction de la baisse des prix et de celle des taux d'emprunts", indique Century 21 dans un communiqué. "Les prix se réorientant à la hausse et tangeantant ceux de 2006, le marché va tourner sur un seul moteur (les taux)", poursuit-il.

En 2009, grâce au rebond du 4e trimestre, la baisse des prix aura été limitée à 6,37%, après une chute de près de 10% au premier semestre. Le réseau d'agences immobilières attendait quant à lui, en début d'année, un recul compris entre 6% et 10%.

Paris, où la baisse a été plus tardive, a fini l'année sur un recul de 5,35% et l'Ile-de-France sur une baisse de 8,04%.

"EFFET TANGUY"

Parallèlement, le volume de transactions, qui s'est également repris au deuxième semestre 2009 pour ressortir en hausse de 10,54% sur l'ensemble de l'année (après une chute d'environ 20% en 2008), devrait atteindre 500.000 à 550.000 en 2010, selon les estimations du réseau de plus de 900 agences.

L'augmentation du nombre de transactions en 2009, qui a été plus rapide en Ile-de-France (+13%) et à Paris (+15%) que sur l'ensemble du pays, s'est accompagnée d'un raccourcissement des délais de vente et des marges de négociations, ajoute-t-il.

Sur le marché de la location, l'année 2009 s'est soldée par une très faible augmentation des loyers (+0,19%), inférieure à l'inflation (+0,4%), après une baisse de 2,41% en 2008.

Mais cette faible hausse masque une situation très contrastée entre petites et grandes surfaces, avec une hausse de 1,25% du loyer moyen des studios, alors que celui des appartements de 5 pièces a baissé de 4,87% l'an dernier.

"Les grandes surfaces sont en baisse, car elles ont atteint des niveaux de prix insupportables dans une situation économique tendue", explique le réseau d'agences.

Par contre, avec la hausse continue des loyers des studios, les étudiants sont "chassés du marché", leur part du marché étant tombée à 9,6% en 2009, contre 12,6% en 2006.

En conséquence, les étudiants restent de plus en plus longtemps au domicile familial et "l'effet Tanguy" se développe, souligne Century 21, en référence au film d'Etienne Chatiliez réalisé en 2001 et mettant en scène un étudiant vivant encore chez ses parents à l'âge de 28 ans.

Autre évolution importante du marché : avec la réduction progressive des écarts de revenus observée depuis 1970, les ouvriers et employés sont désormais plus nombreux parmi les nouveaux propriétaires bailleurs (13,36%) que les cadres supérieurs et professions libérales (11,93%).

Edité par Pascale Denis