La tradition du lundi haussier a été respectée (pour la 13ème fois sur une série de 15) mais Wall Street n'a pu éviter de recéder une bonne partie de ses gains en fin de séance, s'inspirant apparemment du même scénario que celui observé en Europe quelques heures auparavant.

L'indice Dow Jones ne grappille que 0,23% pour clôturer à 10.197Pts, le
S&P-500 s'adjuge +0,46% à 1.096,8Pts (contre +1% à moins de 30 minutes de la clôture).

Le Nasdaq Composite ne conserve que 0,25% à 2.210,80 (au lieu de 2.220Pts vers 21H).
Les indices US avaient entamé la séance sur une note largement positive (+0,7% en moyenne) mais tous les gains ont été reperdus en quelques minute, suite à la publication des reventes de logements anciens.

Les transactions ont chuté de -16,7% aux Etats-Unis en décembre, selon des données publiées par l'Association nationale des promoteurs immobiliers (NAR), pour s'établir 5,45 millions d'unités en rythme annualisé (contre 5,9Mns anticipés): c'est la pire statistique depuis 1968 (c'est à dire l'origine de l'enquête mensuelle).

'On peut quand même s'attendre à ce que le secteur immobilier affiche une forte croissance cette année', promet un analyste... mais cela suppose la mise en place d'un nouveau stimulus fiscal fonctionnant au-delà du mois d'avril (la prime de 8.000$ devant expirer fin novembre a été prorogée de de 5 mois).
Les opérateurs attendaient une bonne surprise en fin de journée avec les trimestriels d'Apple: les chiffres sont impressionnants: le bénéfice fait un bond de 50%, le chiffre d'affaire s'envole de 32% (à 3,38Mds$), le profit par titre ressort à 3,67$... trop beau pour être vrai !

Effectivement, la comptabilité du groupe a été remaniée et cela a fortement accéléré l'intégration des ventes dans le bilan: le titre reperdait -1% en transaction 'hors séance' (sur les 2,7% gagnés en clôture).
Si le succès de l'I-Phone ne se dément pas (5,6Mds$ de chiffre d'affaire)investisseurs continuent cependant de miser sur la présentation d'une tablette tactile (pouvant rivaliser avec le Kindle d'Amazon) par Steve Jobs d'ici quelques semaines.

La 'vraie bonne surprise' est venue de VM-Ware: le profit net se monte à 127 millions de $, soit 31 cents par titre (au lieu des 26Cts anticipés) et le chiffre d'affaire ressort à 608Mds$ (contre 553 anticipé): le titre s'envolait de +11% en 'after hours' ce qui porte son gain total à +17%.

Du côté des écarts les plus marquants, Google a lâché -1,8% mais Intel a repris +2%... et 90% des variations s'avéraient inférieures à 1%.

Le rebond de Wall Street pourrait s'amplifer en cas du vote de la reconduction de Ben Bernanke à la tête de la FED.
Une poignée de sénateurs (aussi bien démocrates que républicains) se déclarent ouvertement opposés au renouvellement de son mandat compte tenu de sa trop grande mansuétude à l'égard des grandes banques qui ont conduit le système financier américain à la faillite... mais le soutien de la Maison Blanche et des 2 chefs de file des principaux partis du Congrès devraient suffire à confirmer l'actuel patron de la FED dans ses fonctions jusqu'en 2014.
La FED entamera demain son 'FOCM' et les marchés s'attendent au maintien de la formule 'taux bas pour une période de temps étendue' (comprendre de l'argent gratuit durant un minimum de 6 mois supplémentaires).

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