Paris (awp/afp) - Les marchés européens reprenaient un peu d'air mardi après leur nette baisse de la veille, mais Wall Street, dans le vert en début de semaine, ne parvenait pas à suivre la tendance, à l'approche des résultats des grandes entreprises technologiques.

Vers 13H50 GMT, Paris montait de 0,60%, Londres de 0,66%, Francfort de 0,56% et Milan 0,13%.

A Wall Street, dans le même temps, les trois indices principaux étaient dans le rouge: le Dow Jones de 0,87%, le S&P500 de 1,04% et le Nasdaq de 1,56%.

En Asie, après les replis de 3% à plus de 6% enregistrés lundi sur les Bourses chinoises, le rebond a été faible: Tokyo a pris 0,41% et Hong Kong 0,33%. Et Shanghai a encore cédé 1,44%.

L'élan américain de lundi a lancé l'Europe, même si les indices sont loin de combler leurs pertes. "C'est une hausse modeste, de soulagement", constate Victoria Scholar, responsable de l'investissement à Interactive Investor.

Le contexte reste plombé par les craintes que la situation sanitaire en Chine ne fasse à nouveau dérailler la croissance du pays et les chaînes de production mondiales. Après un confinement à Shanghai, Pékin est aussi sous la menace d'une telle mesure en raison de la hausse des contaminations.

Une déclaration de la banque centrale chinoise qui s'est engagée à soutenir la croissance et la consommation stimulait la tendance haussière. Mais les analystes ont rappelé que l'institution avait déjà fait de tels commentaires le mois dernier, qui n'ont pas été suivis de mesures concrètes.

L'attention se tourne à Wall Street vers les résultats d'entreprises, notamment Alphabet, maison mère de Google, et Microsoft, qui publieront leurs comptes trimestriels mardi après la clôture de New York, avant Meta (Facebook) mercredi, Twitter, Amazon et Apple jeudi.

La première publication des techs a de quoi inciter à la prudence, avec Netflix qui a plongé de plus de 35% la semaine dernière après avoir fait état d'une baisse des abonnés pour la première fois en dix ans. Mardi, les trimestriels de Warner ont aussi été mal accueillis (-7,50%).

Côté indicateur, les commandes de biens durables aux États-Unis ont rebondi moins que prévu en mars, mais les équipements en télécommunications et l'automobile ont compensé la baisse notable dans le secteur de l'aéronautique.

Inflation et Ukraine pèsent sur HSBC

La banque HSBC a annoncé une baisse de plus d'un quart sur un an de son bénéfice net au premier trimestre 2022 à cause de provisions pour pertes sur crédit liées au poids de l'inflation et de la guerre en Ukraine. Elle perdait 3,83% en Bourse, au contraire d'autres titres du secteur, comme Lloyds (+2,87%) à Londres, BMPS (+2,54%) à Milan ou encore BNP Paribas (+0,37%) à Paris.

General Electric avertit au sujet de ses résultats

General Electric plongeait (-8,90%) dans les premiers échanges à Wall Street après avoir annoncé qu'il visait désormais plus que le bas de la fourchette de ses prévisions de bénéfices annuels, données en janvier.

Le pétrole rebondit mollement

Les prix du pétrole remontaient légèrement mardi, les tensions sur l'offre russe compensant les craintes au sujet d'une destruction de la demande en or noir avec la menace d'un confinement dans la capitale chinoise.

Vers 13H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin était en hausse de 1,50% à 103,85 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois gagnait quant à lui 1,43% à 99,96 dollars.

Du côté de l'euro et du bitcoin

L'euro cédait 0,30% face au dollar à 1,0681 dollar, au plus bas depuis plus de deux ans, pénalisé par le conflit en Ukraine et le resserrement monétaire de la valeur alors que le billet vert est soutenu par son statut de valeur refuge.

Le bitcoin reculait de 0,45% à 40.000 dollars, tandis que le Dogecoin, une cryptomonnaie qu'Elon Musk a régulièrement promu depuis l'an dernier, bondissait de plus de 20% sur deux jours, profitant du rachat de Twitter par le milliardaire.

afp/lk