Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers ont confirmé leur hausse mercredi après la publication de l'inflation aux États-Unis, à un rythme record mais conforme aux anticipations, ce qui relâche un peu la pression sur les taux.

La Bourse de New York, qui s'était ressaisie mardi après cinq séances de pertes, a ouvert en hausse : le Dow Jones avançait de 0,48%, le Nasdaq de 0,81% et le S&P 500 de 0,59% peu avant 15H00 GMT.

En Europe, Paris montait de 0,82% et Londres de 0,95%, dopés par les matières premières, alors que Francfort gagnait 0,45%. A Zurich, le SMI reculait marginalement de 0,01%.

Le marché obligataire conserve une tendance de détente des taux, celui de l'emprunt américain à 10 ans s'établissant à 1,73%. C'est moins que son pic touché lundi (1,80%), mais toujours significativement plus que son niveau de fin décembre (1,40%).

Les prix à la consommation aux États-Unis ont grimpé de 7,0% sur l'année 2021, enregistrant leur plus forte hausse depuis juin 1982. Les données sont ressorties dans l'ensemble conformes aux consensus des économistes.

"Les données sur l'inflation ont été accueillies par des investisseurs qui semblaient craindre bien pire", estime Craig Erlam analyste d'Oanda.

De plus, sur le seul mois de décembre, l'inflation a ralenti par rapport à novembre, à 0,5% contre 0,8%.

Ces éléments permettent de dissiper un peu les craintes d'un brusque raidissement de la politique monétaire américaine, alors que le président américain Joe Biden et celui de la Fed Jerome Powell ont désigné l'inflation comme préoccupation majeure.

Les marchés avaient déjà été un peu rassurés par l'assurance affichée mardi devant le Sénat par M. Powell sur la capacité de l'institution à endiguer l'inflation sans porter préjudice à l'économie. Il n'avait toutefois pas exclu d'augmenter davantage les taux d'intérêt directeurs "au fil du temps".

Les matières premières gagnantes ___

Le secteur continuait de bénéficier de l'inflation. Parmi les minières, Eramet s'envolait de 7,31% à 72,20 euros et ArcelorMittal de 6,90% à 32,70 euros à Paris. À Londres BHP (+4,82% à 2.383,50 pence), Antofagasta (+6,86% à 1.434 pence) ou encore Glencore (+3,55% à 401,55 pence) n'étaient pas en reste. À Wall Street, Cleveland-Cliffs prenait 4,78% à 23,26 dollars et US Steel 4,47% à 25,48 dollars.

Même réjouissance pour les pétrolières : BP affichait une hausse de 2,81% à 380 pence et Shell de 2,58% à 1.805 pence. À Paris, TotalEnergies montait de 2,63% à 48,87 euros.

Les cours du pétrole continuaient de grimper légèrement mercredi, après avoir été propulsés par les prévisions publiées la veille par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), et en attendant ses chiffres hebdomadaires sur les stocks aux États-Unis.

Vers 14H40 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars prenait 0,72% à 84,34 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février gagnait 1,18% à 82,17 dollars.

Sainsbury's relève ses prévisions ___

La chaîne britannique de supermarchés Sainsbury's s'appréciait de 2,90% à 287,40 pence après avoir annoncé des ventes d'épicerie meilleures que prévu à Noël et une augmentation de ses prévisions de résultat pour son année décalée s'achevant en mars prochain.

La tech continue sa remontée ___

Plus fortement menacées par la hausse des taux, qui affecte leur valorisation, les valeurs technologiques continuaient de mieux respirer avec la détente sur le marché obligataire.

Capgemini prenait 2,44% à 205,60 euros à Paris, Microsoft 1,27% à 318,91 dollars et Adobe 0,35% à 531,15 dollars.

L'euro et le bitcoin en hausse après l'inflation ___

L'euro accélérait après les chiffre de l'inflation américaine et prenait 0,44% à 1,1417 dollar pour un euro vers 14H50 GMT.

Le bitcoin suivait la même tendance, avec une hausse de +2,72% à 43.860 dollars.

afp/rp