Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient légèrement jeudi, au lendemain de l'annonce de la hausse du niveau des stocks de brut américain, et après la publication d'un rapport de l'AIE rassurant sur l'approvisionnement du marché.

Vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,40% à 108,35 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai baissait quant à lui de 0,49% à 103,74 dollars.

Les prix du brut "se sont repliés en début de séance jeudi, à la suite de la publication des stocks américains, dont le niveau est supérieur aux attentes", commente Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont bondi de 9,4 millions de barils durant la semaine achevée le 8 avril, selon les chiffres publiés par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) mercredi. Les stocks de brut restent toutefois inférieurs de 13% à la moyenne observée sur cinq ans.

"Le marché a été moins actif que d'habitude, en raison du long week-end en Europe, en Amérique et dans la plupart des pays d'Asie, la réduction du nombre d'acheteurs actifs ayant également contribué à la détente des prix", remarque également l'analyste.

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu mercredi en légère baisse la demande mondiale de pétrole en raison des confinements en Chine.

"L'AIE cite comme raisons les blocages en Chine et les données plus faibles de la demande aux États-Unis", explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Son estimation de la demande mondiale en pétrole a été abaissée de 260.000 barils par jour par rapport à son précédent rapport mensuel, indique l'agence. Elle est désormais attendue à 99,4 millions de barils par jour (mb/j) en 2022, soit en hausse de 1,9 mb/j par rapport à 2021.

Selon Carsten Fritsch, l'AIE ne voit plus le marché pétrolier comme "sous-approvisionné", "car la baisse de la production de pétrole en Russie ne devrait être que de moitié inférieure à ce que l'AIE envisageait jusqu'à présent".

Le marché pétrolier devrait ainsi être "équilibré au deuxième trimestre, même sans tenir compte de la libération des réserves stratégiques de pétrole", indique l'analyste, dénotant ainsi avec les craintes d'un déficit d'offre important.

"L'AIE prévoit toujours un léger déficit de l'offre pour le second semestre, mais il devrait être plus que compensé par la libération des réserves", assure M. Fritsch.

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