Zurich (awp) - Les prix du pétrole demeuraient stables mercredi, après avoir évolué en ordre dispersé la veille. Le marché reste prudent et attentiste dans la perspective de la réunion ce jour de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires de l'accord Opep+ ainsi que la publication des stocks américains.

Vers 09h10, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril se négociait à 89,14 dollars, soit une infime baisse de 0,02%, après avoir cédé la veille en soirée 0,11% à 89,16 dollars. Le contrat sur le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en mars notait lui à 88,24 dollars, une imperceptible hausse de 0,05%, après avoir évolué autour de l'équilibre mardi soir à 88,20 dollars.

La marché "se cherche une direction", a commenté Matt Smith, responsable de l'analyse pétrole chez Kepler. Alors que les négociants ont eu peu de nouvelles à se mettre sous la dent mardi et n'ont pas observé d'évolution notable dans la crise ukrainienne, leur regard se porte vers la réunion de l'Opep et de ses partenaires de l'accord Opep+.

"Les participants s'attendent globalement à un nouveau relèvement modéré de la production", a indiqué, dans une note, Bart Melek, responsable de la stratégie matières premières chez TD Securities. Depuis juillet, l'Opep+ s'est tenu à son calendrier d'une hausse mensuelle de 400'000 barils par jour avec l'objectif de retrouver le niveau de production d'avant la pandémie d'ici septembre prochain.

"Je ne pense pas qu'il faille attendre de l'Opep autre chose que la poursuite de cette hausse, mois après mois", a anticipé Matt Smith. La décision du groupe est relativisée par l'incapacité qu'ont eu plusieurs de ses membres à assurer les quotas définis cet été.

Selon des documents d'un comité technique de l'organisation, consultés par l'agence S&P Global Platts, ceux des pays qui se sont engagés sur des quantités données ont manqué leur objectif de 832'000 barils par jour au total en décembre. En janvier, selon un sondage effectué par l'agence Bloomberg, les pays membres de l'Opep n'ont accru leurs volumes que de 50'000 barils par jour, et leurs alliés de l'Opep+, de 160'000 barils par jour, soit, au total, à peine plus de la moitié de l'objectif de 400'000 supplémentaires.

L'autre événement attendu mercredi viendra de la publication de l'état des stocks américains de pétrole par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA). Selon un consensus établis par Bloomberg, les analystes s'attendent à une hausse de 1,8 million de barils des réserves commerciales de brut. Matt Smith s'attend à un rapport "sans nouveauté", ce qui explique que "le marché ne veuille pas faire de grand mouvement préalable".

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