New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont baissé vendredi, les investisseurs prenant quelques bénéfices à l'issue d'une bonne semaine dans un contexte d'interrogations persistantes sur l'attitude de l'Opep et de la Russie.

Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a baissé de 63 cents à 49,81 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"A l'approche du week-end, il y a peut-être eu quelques prises de bénéfices", a mis en avant Bart Melek, de TD Securities.

Le marché pétrolier fait ainsi une pause après avoir pris quelque cinq dollars depuis une dizaine de jours et dépassé jeudi les cinquante dollars à New York pour la première fois depuis juin.

"La tendance reste à la hausse (...) face à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et aux chiffres sur les stocks américains, qui laissent espérer un resserrement de l'offre" en déclin depuis plusieurs semaines, a assuré Kyle Cooper, de IAF Advisors.

Sur le premier plan, les investisseurs essaient d'évaluer les conséquences réelles de l'annonce la semaine dernière d'un accord préliminaire de réduction de l'offre au sein du cartel, dont plusieurs membres rencontreront à Istanbul lors des prochains jours la Russie, grand producteur extérieur à l'Opep.

"On a toujours franchement peu de certitudes sur l'ampleur de cette réduction... A supposer qu'elle ait lieu" a prévenu M. Melek.

De fait, la mise en oeuvre de l'accord préliminaire, qui marque la première fois depuis deux ans que l'Opep envisage de réduire son offre, ne doit se faire que lors du sommet de novembre à Vienne et la participation de la Russie reste une inconnue.

Même si celle-ci, par la voix de son ministère de l'Energie, a jugé vendredi qu'un accord était envisageable d'ici novembre, elle a surtout prévenu que rien n'était à attendre de concret la semaine prochaine.

"Et il y a d'autres acteurs, au sein de l'Opep, qui ne semblent guère enclins à réduire leur production, tandis que l'Arabie saoudite (membre dominant du cartel) semble vouloir préserver sa part de marché", a énuméré M. Melek.

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