Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole hésitaient vendredi, pris entre des données économiques décevantes en Chine qui pourraient peser sur la demande, et la reconduction attendue de coupes de production de l'Opep+.

Vers 09H50 GMT (11H50 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, dont c'est le dernier jour d'utilisation comme contrat de référence, cédait 0,40% à 81,53 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, prenait 0,08% à 77,97 dollars.

"La combinaison d'un dollar américain plus fort et de données médiocres en provenance de Chine a pesé sur le sentiment" du marché pétrolier, commente James Harte, de TickMill.

L'activité manufacturière en Chine, reflet de la santé des usines et du monde industriel, s'est en effet contractée en mai, selon des chiffres officiels publiés vendredi qui traduisent une reprise fragile et inégale de la deuxième économie mondiale.

La reprise économique tant espérée dans le pays à la sortie de la pandémie de Covid fin 2022 a été brève et moins robuste qu'escompté.

Les investisseurs attendent vendredi l'indice PCE pour avril aux Etats-Unis, jauge préférentielle de la Réserve fédérale (Fed) sur l'inflation.

Une inflation plus forte que prévue pourrait "encore ébranler la confiance" des investisseurs pétroliers dans la résilience de l'économie américaine et son niveau de demande, souligne John Evans, analyste chez PVM Energy.

En parallèle, les yeux du marché sont braqués sur les pays producteurs de pétrole de l'Opep+ qui se réunissent par visioconférence dimanche.

Les représentants des douze membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), conduits par Ryad, et leurs dix alliés de l'accord Opep+ emmenés par Moscou, doivent ainsi décider dimanche de leurs niveaux de production pour les mois à venir.

"Étant donné que la réunion ne se déroulera qu'en ligne, la plupart des acteurs du marché partent du principe que les réductions volontaires de la production seront prolongées d'au moins trois mois", résume Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.

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