Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse vendredi après une courte pause due à la montée du dollar, l'escalade des tensions géopolitiques en Ukraine et en Russie laissant toujours planer un risque sur l'approvisionnement en brut.

Vers 10H50 GMT (11H50 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 0,54% à 89,82 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois était en hausse de 0,40% à 86,96 dollars.

Jeudi, en évoquant une hausse des taux dès mars et en refusant d'écarter la possibilité de montées successives ensuite, le président de la Réserve fédérale (Fed) Jerome Powell a relancé le dollar, affectant ainsi momentanément les prix du brut.

Mais vendredi, le Brent comme le WTI avaient rapidement récupéré leurs pertes, "qui étaient de toute façon mineures", commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Les craintes d'une flambée des tensions géopolitiques ont déjà balayé les facteurs baissiers.

"Il n'y a pas de nouvelles raisons pour expliquer la nouvelle flambée du prix du brut: ce sont toujours les inquiétudes sur les ruptures d'approvisionnement en cas d'escalade de la crise ukrainienne", poursuit-il.

"L'invasion de l'Ukraine par la Russie est un facteur de risque important", constate également Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, "même si la plupart des observateurs estiment que la probabilité d'une invasion totale est faible".

Le président Biden a toutefois soulevé la "nette possibilité que les Russes puissent envahir l'Ukraine en février", une date déjà évoquée par les renseignements américains.

Il a répété jeudi à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky que les Etats-Unis et leurs alliés répondraient "résolument" en cas d'invasion russe.

Les Etats-Unis ont par ailleurs saisi le Conseil de sécurité de l'ONU jeudi, réclamant une réunion lundi en raison de la "menace claire" que fait peser à leurs yeux la Russie sur "la paix et la sécurité internationales".

La prochaine réunion de l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires), prévue le 2 février prochain, "ne devrait pas ébranler les marchés, avec une nouvelle augmentation de 400.000 barils par jour pour mars déjà bien signalée", affirme Han Tan, analyste chez Exinity.

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