New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont grimpé mercredi réagissant aux données macro-économiques aux Etats-Unis qui, en montrant un ralentissement, renouvellent les espoirs de baisses des taux de la Fed qui pourraient encourager la demande d'énergie et d'or noir.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a pris 1,14% à 78,41 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, a gagné 1,11% à 74,07 dollars.

Aux Etats-Unis, les créations d'emplois dans le secteur privé ont ralenti en mai en raison d'une forte dégradation du secteur manufacturier, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.

Le mois dernier, 152.000 emplois privés ont été créés, contre 188.000 en avril et 175.000 prévus par les analystes.

Conjuguée avec un mauvais indicateur manufacturier la veille, cette détente du marché du travail dans le secteur privé, qui intervient avant la publication des chiffres officiels de l'emploi vendredi, a relancé les hypothèses d'une baisse des taux de la Réserve fédérale en septembre.

La hausse des prix du brut "est vraiment dûe aux données parues ce matin qui montrent que le marché de l'emploi se calme enfin et que la Fed sera libre de baisser les taux", a indiqué John Kilduff d'Again Capital.

Le marché parie à 58,7% que la Fed baissera ses taux en septembre contre 42,1% la semaine dernière, selon les calculs sur les produits à terme de CME Group.

Expliquant le rebond des cours, l'analyste d'Again Capital a aussi souligné que les prix du brut ont beaucoup baissé depuis le début du mois, pour atteindre un plus bas depuis quatre mois.

"L'appétit du risque est de retour", a ajouté John Kilduff pointant du doigt l'élan retrouvé sur le marché boursier à Wall Street qui promettait de conclure en nette hausse mercredi après plusieurs séances mitigées.

Par ailleurs, l'état des stocks pétroliers commerciaux américains, qui ont montré une légère augmentation à la fois des réserves de brut et d'essence, ont peu influencé les cours de l'or noir.

Lors de la semaine achevée le 31 mai, ces réserves commerciales ont progressé de 1,2 million de barils à 455,9 millions de barils. Les stocks d'essence ont gonflé de 2,1 millions de barils. Des stocks qui gonflent sont d'ordinaire baissiers pour les cours.

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