Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole remontaient jeudi en fin d'échanges européens, les dirigeants de l'Opep permettant aux prix de retrouver leurs plus haut en trois semaines en ravivant l'espoir d'un renouvellement de l'accord de limitation de la production.

Vers 16H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 52,89 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 47 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 79 cents à 50,31 dollars.

Les cours du brut ont effacé leurs pertes du début de séance et s'inscrivaient en hausse pour la troisième séance consécutive, atteignant vers 15H10 GMT leur plus haut depuis trois semaines, à 53,10 dollars pour le Brent et à 50,46 dollars pour le WTI.

Alors que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires se sont accordés pour limiter volontairement leur production depuis début 2017, le Koweït et d'autres membres du cartel soutiennent l'idée d'un renouvellement de cet accord, a rapporté l'agence Bloomberg, citant le ministre koweïtien du Pétrole.

Les pays se sont engagés pour le premier semestre 2017, et pourraient renouveler leurs promesses jusqu'à la fin de l'année lors de la prochaine réunion officielle de l'Opep, fin mai à Vienne.

"Les membres de l'Opep auraient respecté les objectifs de baisse de leur production à 95% en mars, et la production libyenne est fortement perturbée (par des conflits armés), ce qui permet aux cours de se reprendre, a commenté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group.

Mais certains observateurs étaient plus sceptiques.

"Les gains des prix du baril pourraient être limités car les investisseurs vont se demander dans quelle mesure l'accord de l'Opep aura un effet sur l'offre", a commenté Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Au premier semestre, les efforts du cartel ont fait remonter les prix, mais les producteurs américains en ont profité pour augmenter leurs extractions, limitant l'effet de l'accord.

js/nas