Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole progressaient mercredi au lendemain d'une séance marquée par de nouveaux records suivis d'une forte baisse, les investisseurs attendant des signaux de l'Opep+ après l'échec du dernier sommet lundi.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 75,80 dollars à Londres, en hausse de 1,70% par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril de WTI pour le mois d'août gagnait 1,85%, à 74,73 dollars.

La veille, le WTI et le Brent ont atteint à leurs plus hauts 76,98 dollars et 77,84 dollars, des records depuis respectivement novembre 2014 et octobre 2018, avant de fortement refluer sous l'effet de prises de bénéfices.

L'analyste Avtar Sandu, de Phillip futures, saluait dans une note le début de séance "calme" en contraste avec "la volatilité de la séance précédente".

Le marché est secoué depuis jeudi dernier par les échecs successifs des négociations entre les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés via l'accord Opep+, sur fond de désaccord entre les Emirats arabes unis et le reste du groupe.

Abou Dhabi demande à ce que son volume de production de référence, arrêté comme les autres à la date d'octobre 2018, reflète davantage sa pleine capacité de production, de 600.000 barils quotidiens plus élevée, un traitement de faveur qui lui a été refusé.

Samuel Burman, de Capital Economics, table sur un accord des vingt-trois "dans les semaines à venir", arguant que le cartel avait toujours démontré "une capacité remarquable à trouver des compromis créatifs".

"Tout accord futur sera vraisemblablement calqué sur le plan initial visant à lever progressivement les quotas jusqu'à la fin de l'année", selon lui.

Il était le suivant: augmenter chaque mois la production de pétrole de 400.000 barils par jour entre août et décembre, soit un total de 2 millions de barils quotidiens remis sur le marché d'ici la fin de l'année, une politique qui s'inscrirait dans la continuité pour l'Opep+.

"Si ce n'est pas le cas, soit les quotas actuels resteront en place jusqu'en avril 2022, soit l'accord s'effondrera", reprend M. Burman, deux scénarios susceptibles d'orienter les prix à la hausse pour le premier et à la baisse pour le second.

Les investisseurs prendront par ailleurs connaissance jeudi de l'état des stocks hebdomadaire de pétrole brut aux Etats-Unis par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) et non mercredi comme à l'accoutumée en raison d'un jour férié aux Etats-Unis lundi.

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